La justice autorise le relance des poursuites contre Zuma pour corruption

APA-Johannesburg (Afrique du Sud) La Cour Suprême d’Afrique du Sud, siégeant à Bloemfontein, a exhumé le dossier des poursuites judiciaires pour corruption contre Jacob Zuma en prenant une décision d’annulation de la décision précédente invalidant les mêmes poursuites.

Publié le 12 janvier 2009 Lecture : 2 minutes.

Le juge Chris Nicholson avait invalidé, le 12 septembre dernier, les poursuites contre le président du Congrès national africain (ANC, au pouvoir), invoquant des vices de forme. Zuma, le grand favori de la prochaine élection présidentielle devra à nouveau faire face à des accusations de corruption. « Il ne s’agissait pas de déterminer s’il y avait ou non un ingérence politique. Néanmoins, une grande partie du jugement potrait sur cet aspect. Il avait changé les règles du jeu et décidé de passer à côté du véritable problème », a déclaré le Juge suppléant, Louis Harms, qui rendait le jugement à Bloemfontein. Selon M. Harms, même s’il ne peut pas exclure la possibilité d’une ingérence politique dans la décision d’inculper à nouveau Zuma, il a qualifié la décision du Juge Nicholson « d’incompréhensible », ajoutant que ce dernier s’était trompé dans son jugement et que ses conclusions étaient « injustifiées ». Il a ajouté que Nicholson avait dépassé les limites de ses prérogatives de juge et que son jugement avait conduit au limogeage du Président Thabo Mbeki. « Ces conclusions qui touchent le Dr (Penuell) Maduna, M. Mbeki et tous les autres membres du Cabinet. . . ne s’appuyaient pas sur des preuves ou des accusations. Elles faisaient plutôt partie de la propre théorie de la conspiration avancée par le juge et non celle donnée par M. Zuma », a estimé le Juge Harms. Le verdict a été rendu lundi à 10 heures par Harms, suite à l’appel interjeté par le Directeur national des poursuites publiques (NDPP) contre le jugement rendu le 12 septembre dernier par Nicholson. Le tribunal de Bloemfontein doit prendre une décision sur deux points de l’appel du NDPP. Le premier est de savoir si Zuma avait le droit de faire des protestations officielles avant la décision de la NDPP de l’inculper à nouveau pour corruption et fraude en décembre 2007, dix jours après le départ forcé de Mbeki de la tête de l’ANC. Le second consiste à déterminer si Nicholson avait raison en concluant dans son jugement de septembre 2008 qu’il y avait une ingérence de Mbeki dans l’acte d’accusation contre Zuma. La direction de l’ANC s’était servi de ce jugement pour limoger Mbeki de la présidence, mettant à nu le clivage Zuma-Mbeki au sein du parti au pouvoir qui sera sanctionné par la création d’un parti dissident de l’ANC.

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

Contenus partenaires