La plus ancienne compagnie d’art dramatique du Kenya fait face à des difficultés
Le célèbre comédien kenyan, par ailleurs directeur de Phoenix Players, la première troupe d’art dramatique du Kenya, M. Ian Mbugua, a déclaré que la maison risquait de fermer ses portes dans quelques mois si elle n’obtenait pas les fonds nécessaires pour financer ses représentations, a annoncé la presse locale.
Publié le 11 janvier 2009 Lecture : 1 minute.
Selon Mbugua, les Kenyans ne regardent plus les pièces de théâtre et si cette tendance se poursuit, ce sera bientôt le dernier lever de rideau. « Phoenix est en piteux état », a déclaré la presse, citant Mbugua.
« Beaucoup de nos membres ont quitté du fait de la conjoncture économique très difficile. Nous avons encore un peu d’argent, mais cela ne nous mènera pas loin », a-t-il ajouté.
Cette maison de théâtre de 25 ans n’a pas besoin de millions de shillings pour survivre. Elle n’a besoin que de 120. 000 shillings (1. 558 dollars) par mois, a-t-il expliqué.
Phoenix vit essentiellement des cotisations de ses membres et des recettes de ses prestations, des sources de revenus qui ne sont pas loin de tarir.
Le célèbre comédien a également appelé le gouvernement à voler au secours de l’industrie artistique, victime de la crise économique qui frappe le pays et de l’indifférence des Kenyans.
« La musique et les arts ne sont plus enseignés dans les écoles primaires et ces matières ont presque déserté les écoles secondaires », a déclaré Mbugua.
« Mettez de côté un fonds pour les arts et accordez-leur des remboursements de taxes. C’est ce que font les pays occidentaux. Vous mettez un million de shillings dans les arts et vous le considérez comme un remboursement de taxes », a-t-il expliqué.
Phoenix Players est sans doute la maison de théâtre la plus connue du Kenya. Elle sort toutes les trois semaines une nouvelle production et durant toute l’année.
Elle a un répertoire très varié, allant de la comédie, à l’art classique, en passant par la musique, beaucoup de ces productions étant l’œuvre d’artistes locaux.
« Ne commencez pas par demander des cadeaux. Vous ne pouvez pas aller au restaurant et demander à quelqu’un, sous prétexte que vous le connaissez, de vous payer à manger. Alors pourquoi devriez-vous demander à quelqu’un d’autre de payer votre billet au théâtre? Et puis, il n’est même pas cher. Les acteurs ont également des factures à payer », a-t-il poursuivi.
