Les leaders de la société civile déférés à la maison d’arrêt

Les trois leaders des ONG gabonaises ont été finalement déférés mercredi à la maison d’arrêt de Libreville, dont Marc Ona Essangui, coordonnateur de la coalition Publiez ce que vous payez (PCQVP) au Gabon, après leurs interpellations le 31 décembre dernier, a appris APA de source proche du dossier.

Publié le 8 janvier 2009 Lecture : 2 minutes.

Les trois ont été placés sous mandat de dépôt après avoir été auditionné en fin d’après-midi par le juge d’instruction, a indiqué la source.

Selon de source proche du tribunal de première instance de Libreville, il est reproché à Marc Ona Essangui, Georges Mpaga, président du Réseau des organisations libres de la société civile pour la bonne gouvernance au Gabon (ROLBG) et Grégory Ngwba Mintsa, ancien animateur de la radio Africa n°1, d’avoir soutenu une lettre ouverte au président Bongo Ondimba écrite par Bruno Ben Moubamba, un Gabonais vivant en France.

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Grégory Ngwba Mintsa est le gabonais qui s’est officiellement constitué partie civile aux côtés des ONG Transparency international (TI) France et Sherpa dans une plainte déposée au tribunal de Paris visant trois chefs d’Etat africains, dont le gabonais, Omar Bongo Ondimba. Ces ONG les accuses d’avoir acquis des biens immobiliers en France sur des fonds publics détournés.

Par ailleurs, les avocats français de Transparency international et Sherpa devraient arriver vendredi prochain en vue de défendre ces trois prévenus, a indiqué pour sa part, un proche parent de Marc Ona Essangui.

Mercredi dans la nuit, plusieurs personnes s’étaient rassemblées devant l’entrée de la maison d’arrêt de Libreville, où croupissent désormais les membres de la société civile. « Nous sommes là pour accompagner nos parents qui ont été arrêtés sans raison », a lancé quelqu’un dans la foule.

Par contre, une dame a dit qu’elle est venue apporter un matelas à son frère qui est gendarme également arrêté dans cette affaire.

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En revanche, parmi les deux journalistes interpellés le même jour que les leaders de la société civile, un a été libéré (Gaston Asséko de la radio Sainte-Marie) et l’autre, Léon Dieudonné Koungou, du journal est toujours gardé à vue depuis neuf jours à la police judiciaire.

Selon une source proche du bimensuel Nku’u le Messager, son journaliste Makhy Edzang a été lui aussi arrêté depuis mardi et gardé à la police judiciaire toujours dans le cadre de cette affaire.

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Lundi dernier, le ministre gabonais de l’Intérieur, André Mba Obame, interrogé par une radio étrangère sur ces arrestations en cascade, avait déclaré que les membres d’ONG sont des justiciables au même titre que tous les autres citoyens.

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