Wagner au Niger : quand la junte et Prigojine sèment le trouble
Depuis le début du coup d’État au Niger, la question de l’influence de la Russie et du groupe Wagner est posée avec insistance. Le général Tiani bénéficie-t-il de l’aide de Moscou ou de ses supplétifs ?
Si Evgueni Prigojine ne devait avoir qu’un talent, ce serait sans doute celui de savoir communiquer. Ce 4 août, alors que la tension monte entre la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) et les putschistes nigériens du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), le patron du groupe Wagner a livré dans une vidéo diffusé sur ses réseaux sociaux son analyse de la situation à Niamey, où le président légitime Mohamed Bazoum est toujours retenu en otage par les mutins du général Abdourahamane Tiani.
« Il s’agit d’une lutte de libération, d’un mouvement de libération pour l’indépendance de ce pays, et que Dieu leur accorde le succès », a-t-il notamment lancé. « Une société française d’extraction d’uranium le vendait sur le marché pour 218 dollars, alors qu’elle ne le payait que 11 dollars au Niger », dénonce encore le Russe, qualifiant les pratiques des anciens colons de « crimes économiques ». Pour « couvrir » ces derniers, « le pays a été saturé de très nombreux terroristes », explique-t-il encore, reprenant à son compte un discours anti-français très répandu.
Bien s’informer, mieux décider
Abonnez-vous pour lire la suite et accéder à tous nos articles
Les plus lus – Politique
- Sexe, pouvoir et vidéos : de quoi l’affaire Baltasar est-elle le nom ?
- Législatives au Sénégal : Pastef donné vainqueur
- Au Bénin, arrestation de l’ancien directeur de la police
- L’Algérie doit-elle avoir peur de Marco Rubio, le nouveau secrétaire d’État améric...
- Mali : les soutiens de la junte ripostent après les propos incendiaires de Choguel...