Mohammed VI, Salaheddine Mezouar, Mohamed Hassad, Mohamed Boussaid,  Driss Benhima © Montage JA ; Hassan Ouazzani pour JA ; Mohamed Drissi Kamili pour JA ; MAP
Mohammed VI, Salaheddine Mezouar, Mohamed Hassad, Mohamed Boussaid, Driss Benhima © Montage JA ; Hassan Ouazzani pour JA ; Mohamed Drissi Kamili pour JA ; MAP

Des honneurs à la disgrâce, que sont devenus les grands commis de l’État marocain

Hassad, Boussaid, Benhima, Mezouar… Déchus de leur fonction sous Mohammed VI, ces anciens hauts commis de l’État s’acclimatent à leurs nouvelles vies. La plupart ont trouvé refuge dans le secteur privé.
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Publié le 8 août 2023 Lecture : 2 minutes.

Mohammed VI, Salaheddine Mezouar, Mohamed Hassad, Mohamed Boussaid,  Driss Benhima © Montage JA ; Hassan Ouazzani pour JA ; Mohamed Drissi Kamili pour JA ; MAP
Issu de l'enquête

Au Maroc, vivre après une disgrâce royale

Hassad, Boussaid, Benhima, Mezouar… Déchus de leur fonction sous Mohammed VI, ces anciens hauts commis de l’État s’acclimatent à leurs nouvelles vies, loin des honneurs. La plupart ont trouvé refuge dans le secteur privé.

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« On sait que le parcours se termine un jour ou l’autre. Mais on ne sait ni quand ni comment ». Ce témoignage d’un ancien puissant ministre marocain tombé soudainement en disgrâce décrit l’expérience vécue par plusieurs grands commis de l’État marocain.

Diplômés dans la majorité des cas de grandes écoles d’ingénieurs françaises – notamment Polytechnique et Ponts et Chaussées –, ils ont embrassé de brillantes carrières au sein de la haute fonction publique, où ils ont gravi tous les échelons pour devenir ministres, walis (préfets) ou patrons de grandes entreprises publiques. Avant de subir la foudre royale et de disparaître peu à peu des radars.

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Survivre à la disgrâce

C’est le cas, par exemple, de l’ancien ministre de l’Éducation nationale Mohamed Hassad, qui a appris, en 2017, son limogeage par un communiqué du cabinet royal après plus de quarante ans de carrière dans la haute administration. Après avoir été ministre des Travaux publics de 1993 à 1995, PDG de Royal Air Maroc de 1995 à 2001, wali la région de Marrakech puis de Tanger de 2001 à 2012, président du Conseil de surveillance de la l’Agence spéciale Tanger-Méditerranée jusqu’en 2013, puis ministre de l’Intérieur de 2013 à 2017, du jour au lendemain, l’ingénieur ne se verra plus confier de responsabilité officielle.

Responsable de plusieurs défaillances dans la gestion d’un ambitieux programme socio-économique à Al Hoceima, ce qui avait contribué au déclenchement d’un grand mouvement de protestation dans le Rif, le polytechnicien a été sanctionné au même titre que le ministre de l’Habitat, Nabil Benabdellah, et le ministre de la Santé, Hocine El Ouardi.

Se concentrer sur l’avenir

C’est le cas aussi de l’ancien ministre des Finances Mohamed Boussaid, dont la révocation en 2018 n’a pas encore livré tous ses secrets. Après être resté au contact des personnages les plus puissants du pays pendant une vingtaine d’années, cet ancien wali de la région du Grand Casablanca est devenu pour ainsi dire un paria.

Comment ces grands commis de l’État déchus s’acclimatent-ils à leur nouvelle vie ? « Il faut bien prendre les choses et ne pas regarder dans le rétroviseur. L’essentiel est de se concentrer sur l’avenir », nous dit l’ancien ministre des Affaires étrangères Salaheddine Mezouar, qui a été poussé à démissionner de la présidence du patronat en 2019.

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