Pour Abdelmadjid Tebboune, une intervention militaire au Niger est « une menace pour l’Algérie »

Le président algérien a affirmé samedi soir à la télévision que son pays tenait une place centrale dans la résolution de la crise chez son voisin du Sud.

Le président algérien Abdelmadjid Tebboune, avant une rencontre avec son homologue russe Vladimir Poutine, à Moscou, le 15 juin 2023. © Mikhail METZEL / SPUTNIK / AFP

Publié le 6 août 2023 Lecture : 2 minutes.

L’intervention militaire de la Cedeao au Niger « est une menace directe pour l’Algérie. Nous refusons catégoriquement toute intervention militaire », a réaffirmé le président algérien Abdelmadjid Tebboune lors d’une interview télévisée avec la presse algérienne diffusée samedi 5 août au soir.

Il a martelé qu’il « n’y aura aucune solution sans nous (l’Algérie). Nous sommes les premiers concernés. « L’Algérie partage près d’un millier de kilomètres » de frontière avec le Niger, a-t-il souligné.

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Les exemples syrien et libyen

« Dans quelles situations sont aujourd’hui les pays qui ont connu une intervention militaire ? », s’est interrogé le chef d’État algérien en précisant « regardez où en est la Libye, la Syrie ».

Le 30 juillet, quatre jours après le coup d’État qui a renversé le président élu Mohamed Bazoum, la Cedeao a donné sept jours aux putschistes, soit jusqu’à dimanche soir, pour le rétablir dans ses fonctions, sous peine d’utiliser « la force ».

Plusieurs armées ouest-africaines comme le Sénégal se sont dites prêtes à envoyer des soldats, tout comme la Côte d’Ivoire, selon une source proche de la délégation ivoirienne à Abuja qui n’a pas précisé le nombre éventuel d’hommes mobilisés.

L’alliance Niger-Mali-Burkina Faso

« Deux pays (Le Mali et le Burkina Faso) sont prêts à entrer dans la bataille (auprès du Niger) », a rappelé le président algérien en prévenant que dans le cas d’une intervention militaire « tout le Sahel s’embrasera ».

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Au Mali et au Burkina Faso, confrontés à la violence jihadiste comme le Niger, les militaires putschistes ont prévenu qu’ils seraient solidaires de leur voisin et que toute intervention militaire serait considérée comme « une déclaration de guerre » à leur encontre.

Abdelmadjid Tebboune a souligné que l’Algérie est pour « la légitimité institutionnelle. Il faut qu’ils reviennent à cette légitimité. Nous sommes prêts à les aider à s’unir ». « L »Algérie n’utilisera pas la force avec ses voisins », a-t-il ajouté. « Les Nigériens respectent l’Algérie et ne s’approcheront pas des frontières algériennes ».

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(Avec AFP)

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