Les Etats généraux préconisent des modifications de la Constitution mauritanienne

La majorité des participants aux Etats généraux de la démocratie (EGD) en Mauritanie ont préconisé une modification partielle de la constitution, notamment en ses articles concernant l’élection du président de la République et sa destitution, l’équilibre des pouvoirs du chef de l’Etat et du parlement et la définition d’un statut constitutionnel des forces armées.

Publié le 6 janvier 2009 Lecture : 2 minutes.

Le rapport final de ces consultations lu et approuvé en séance plénière au Palais des congrès de Nouakchott révèle que certains participants ont suggéré le réaménagement, la suppression ou la fusion sous plusieurs variantes des autres institutions constitutionnelles (Sénat, Haut Conseil Islamique, Conseil constitutionnel et la Cour des comptes).

Le document a aussi indiqué que plusieurs participants ont déploré le caractère pléthorique des partis politiques et demandé la mise en œuvre de mesures incitatives pour leur regroupement en entités viables.

la suite après cette publicité

Pour ce qui est de l’interdiction des candidatures indépendantes, le document précise que le thème a été abondamment abordé par certains participants qui ont indiqué qu’il est à la source du blocage institutionnel constaté. Au sujet du calendrier électoral, les participants ont opté à titre indicatif pour la tenue du 1er tour de l’élection présidentielle le samedi 30 mai 2009 et le second tour le samedi 13 juin 2009, précise le rapport.

La rencontre a rappelé l’intérêt stratégique de certaines valeurs nationales majeures ou demandes sociales comme l’Islam et sa place centrale dans la société, la démocratie, l’unité nationale, l’éradication des séquelles de l’esclavage à travers notamment l’application effective de la loi criminalisant cette pratique et le retour et la bonne insertion des réfugiés.

La prise en compte du problème des rapatriés du Sénégal, la régularisation de la situation des militaires exclus de l’armée, le règlement définitif du passif humanitaire, l’officialisation et la promotion de toutes les langues nationales, ont occupé une bonne place dans les discussions de ce forum. Les participants ont également recommandé la révision des grilles des émissions des médias officiels, le partage équitable du pouvoir et des richesses nationales, de même que la réforme de l’Etat civil.

Durant dix jours, les participants ont traités toutes les questions au niveau de sept principaux ateliers. Ils ont ainsi parlé des organisations des pouvoirs publics, l’organisation des élections, leur supervision et leur observation, le calendrier électoral, la société civile et la presse, ainsi que du rôle des maires dans les communes.

la suite après cette publicité

Pour M. Timéra Bubou, ancien ministre, la séparation des pouvoirs publics devient une nécessité démocratique pour éviter des crises qui bloquent le fonctionnement de l’Etat. La séance de clôture officielle a lieu mardi.

Le président déchu et la coalition qui le soutient boycottent ces concertations initiées par la junte au pouvoir depuis le août 2008, pour préparer le retour à la vie constitutionnelle normale.

la suite après cette publicité

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

Contenus partenaires