Pierre Claver Maganga Moussavou : « On traite les Gabonais comme des moutons de Panurge »
Le candidat du Parti social-démocrate, qui se présente pour la cinquième fois à l’élection présidentielle, revient sur les tensions préélectorales qui traversent le Gabon et sur les tentatives d’union de l’opposition.
Pierre Claver Maganga Moussavou ne se rangera pas, cette fois non plus, derrière un candidat de consensus. L’ex-vice-président, qui a pourtant rejoint dès sa création la plateforme de coalition Alternance 2023, avait prévenu dès le départ : lui qui a toujours considéré la candidature unique comme une « tartufferie » ne s’y plierait qu’à une condition, celle d’accepter le principal axe de son programme.
Car, depuis sa première candidature à la présidence de la République – Maganga Moussavou s’est déjà présenté en 1993, en 1998, en 2009 et en 2016 –, l’opposant prêche le même discours : un pouvoir décentralisé, qui donne plus de poids aux provinces et à la population gabonaise rurale.
Pierre Claver Maganga Moussavou, qui a été l’un des personnages clés de l’exécutif d’Ali Bongo Ondimba, entre 2017 et 2019, avant de retourner dans l’opposition, est le candidat du Parti social-démocrate (PSD), formation qu’il a fondée en 1990. Après un séjour à l’étranger qui l’a conduit à Lomé, à Dakar, puis à Paris où il nous a reçu, l’ancien maire de Mouila s’apprête à entamer une dernière tournée à travers le Gabon, qu’il clôturera dans sa ville d’origine (Mouila) le jour du scrutin.
Jeune Afrique : Pourquoi avez-vous décidé de quitter Alternance 2023 pour maintenir coûte que coûte votre candidature, sans participer aux négociations ?
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