Ganvié: la « Venise de l’Afrique » attire des milliers de touristes

  Avec son paysage magnifique, le village lacustre de Ganvié (sud du Bénin), appelé aussi la ’’Venise de l’Afrique’’, attire chaque année des milliers de touristes et curieux européens et africains.

Publié le 4 janvier 2009 Lecture : 2 minutes.

« Nous enregistrons, en moyenne, plus d’une centaine de visiteurs européens et africains par jour, surtout pendant les vacances et, au moins, la moitié de ce nombre pendant les autres jours », a confié à APA, Gérard Adjovi, le gérant de la station touristique d’Abomey Calavi.

Inscrit au patrimoine mondial de l’Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture (UNESCO) depuis 1996, le village de Ganvié apparaît comme une cité pittoresque où il n’y a pas d’immeubles, ni arbres, mais seulement des maisons construites en bambou et couvertes de pailles ou de tôles, bâties sur pilotis au-dessus du lac Nokoué.

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La découverte des merveilles de Ganvié se dévoile dés l’embarcadère d’Abomey Calavi, un emplacement très animé, fréquenté par des femmes, enfants, jeunes qui y mènent des activités lucratives ou ludiques. Au bout de cet embarcadère se trouve le quai conduisant directement sur le lac Nokoué, où les barques simples ou motorisées attendent les voyageurs.

Le voyage vers le village lacustre de Ganvié, situé à 8 km de l’embarcadère, dure une quinzaine de minutes. Généralement, les voyageurs préfèrent la barque motorisée, dont le prix est certes plus cher, mais qui garantit confort, rapidité, et sécurité. Tout au long de la traversée, se déroulent des parties de pêches effectuées par des enfants accrochés à leur nasse, communément appelé « Akadja ».

L’embarcation croise aussi des dames vaquant à leurs occupations commerciales, des jeunes revenant du Nigeria, lourdement chargés de bidons d’essence et/ou de pétrole.

L’histoire de Ganvié se confond avec ses premiers habitants, appelés aussi les hommes de l’eau ou Toffinous, originaires du Togo (les Adjakedos) et du Tado, au sud du Bénin.

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« Suite à des guerres tribales, ces hommes sont arrivés avec leur roi Agbogdobé en 1717. Ce roi, puissant en Vaudoun, se métamorphosa en épervier, survola la lagune et découvrit l’île de Ganvié », raconte le guide touristique, Jean Zégueli. « Ses accompagnateurs restés sur la rive ne pouvant pas passer, il fit alors une autre magie qui le transforma en crocodile, transportant ainsi ses collaborateurs sur son dos.

Depuis, le crocodile est sacré à Ganvié qui signifie littéralement en fon (une langue du sud du Bénin). La collectivité sauvée », a-t-il ajouté. Le village lacustre de Ganvié est la révélation d’une architecture particulière : la construction des maisons sur pilotis dont les bois sont soigneusement étudiés suivant les rigueurs du milieu. Ce sont des maisons qui reposent sur des bois qui résistent à l’eau afin d’assurer la pérennité du chef-d’œuvre.

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Les habitants vivent et mènent toutes leurs activités quotidiennes dans ces habitations solidement implantées. En dehors de son architecture particulière, Ganvié dispose également d’un marché flottant où les bonnes dames de ce village exposent leurs marchandises. Tout ceci est disposé dans une pirogue. Il existe toutes sortes de produits : du poisson, des condiments pour la sauces, du pain, du lait, notamment.

A Ganvié, on retrouve aussi des bars, restaurants et auberges pour permettre aux touristes de se reposer avant de reprendre le chemin du retour et aussi des centres socio – communautaires, notamment des écoles, des églises et des centres de santé. Au milieu du village lacustre, est aménagée la place royale où est érigée la statue du premier roi de Ganvié, le Roi Agbogboé, fondateur du village.

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