Vers une nouvelle crise ouverte entre le gouvernement et la FECAFOOT

  Les jours à venir promettent de nouvelles joutes juridiques et oratoires entre le ministère camerounais des Sports et la Fédération nationale de football (FECAFOOT), qui a ignoré les instructions gouvernementales fixant au 31 décembre 2008 le renouvellement des organes dirigeants de toutes les fédérations sportives du pays, a constaté APA sur place.

Publié le 3 janvier 2009 Lecture : 2 minutes.

Au lendemain de l’instruction du ministre Augustin Edjoa, la fédération a tenu une assemblée générale extraordinaire le 21 décembre dernier à Yaoundé, au terme de laquelle elle avait ouvertement dénoncé les «ingérences flagrantes de ce ministre dans le processus de renouvellement» des instances fédérales. Pour la FECAFOOT, M. Edjoa bafoue les dispositions pertinentes de la charte des activités physiques et sportives et les statuts de la Fédération internationale de football association (FIFA).

Dans le premier cas, elle rappelle que «chaque fédération sportive civile détermine librement ses statuts et règles de fonctionnement en tenant compte des lois et règlements en vigueur, ainsi que des règlements des organismes sportifs internationaux auxquels elle est affiliée».

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A propos de la FIFA, elle souligne que ce sont les statuts des membres qui prévoient «un système leur assurant une indépendance totale lorsqu’ils procèdent aux élections et nominations», et qu’elle ne saurait donc de ce fait se soumettre aux injonctions d’une tutelle gouvernementale.

Ainsi la FECAFOOT a-t-elle décidé d’organiser son assemblée générale élective le 24 mai 2009, et de l’exécution de son budget de l’exercice qui vient de débuter. Depuis lors, l’on ne décolère pas au ministère des sports à propos de cet acte de défiance.

«Ce genre de fait ne saurait rester impuni. Toutes les fédérations, en dehors du handball qui est actuellement géré par un comité provisoire, ont tenu leurs assemblées électives dans les délais. Pourquoi la FECAFOOT devrait-elle rester en marge de cette mouvance ?», s’interroge le chef de cellule de la communication au ministère des Sports, Linus Pascal Fouda.

Interrogé samedi par APA, en l’absence du ministre Augustin Edjoa actuellement en Chine, il a indiqué qu’«il y aura certainement des conséquences fâcheuses contre la fédération, qui peuvent aller du retrait de l’agrément à l’instauration d’un comité provisoire de gestion (CPG)».

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Le Cameroun avait déjà écopé d’une suspension administrative de la FIFA en 2004 pour ingérence des pouvoirs publics dans la gestion quotidienne de la fédération nationale. Le pays n’avait dû son salut que grâce à l’implication personnelle du chef de l’Etat Paul Biya dans ce dossier.

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