Des étudiants manifestent à Dakar et réclament la rupture des relations diplomatiques avec Israël
Plusieurs dizaines d’étudiants musulmans de l’Université Cheikh ANta Diop de Dakar (UCAD) ont manifesté sur le campus, durant environ deux heures après la prière, contre les raids israéliens sur la ville de Gaza, en Palestine, a constaté APA.
Publié le 2 janvier 2009 Lecture : 1 minute.
Criant ou arborant des banderoles et pancartes sur lesquelles on pouvait lire entre autres : « Libérez la Palestine ! », « A bas le sionisme ! », « Sionisme = Nazisme ! », « Non au génocide du peuple palestinien ! », les manifestants ont notamment demandé la rupture des relations diplomatiques entre le Sénégal et Israël. Le Sénégal qui assure la présidence de l’Organisation de la Conférence islamique (OCI) « ne saurait cautionner les actes de l’Etat hébreu en Palestine », ont estimé les manifestants qui ont brûlé symboliquement un drapeau israélien. « Nous sommes là pour exprimer notre tristesse face aux violences que vit le peuple palestinien », a déclaré Baïdy Lô, un des leaders étudiants. « Nous demandons au président sénégalais, Abdoulaye Wade, de rompre les relations diplomatiques avec Israël », a prôné le président de l’Association des Etudiants et élèves du Sénégal (AEEMS), Mansour Ndiaye. Selon eux, « Israël a transformé la terre sainte de Palestine comme la plus grande prison du monde, massacrant enfants, femmes et vieillards ». La manifestation a connu également la participation de quelques universitaires et hommes politiques sénégalais dont Cheikh Bamba Dieye du Front pour le Socialisme et la Démocratie/Benno Jubbel (FSDBJ), ou encore le sociologue et universitaire Malick Ndiaye. Pour M. Dieye, « plus qu’Israël, la responsabilité des dirigeants musulmans du monde est engagé dans ce qui se passe en Palestine », parce que ni les pays musulmans encore moins l’OCI ne font grand-chose pour arrêter les massacres en Palestine. « Il est inacceptable aujourd’hui qu’un peuple soit massacré et que la communauté internationale ne bouge pas », a-t-il martelé, estimant être venu à la manifestation en tant que « citoyen du monde ». Les étudiants ont promis instaurer « les vendredi de la Palestine » à travers lesquels ils entendent programmer et exécuter jusqu’à ce que leurs revendications soient acceptées et exécutées par le gouvernement du Sénégal mais aussi jusqu’à la fin du siège israélien. Depuis le 27 décembre, Israël mène des raids aériens sur Gaza faisant au moins 430 morts et plus de 2000 blessés.
