Au Soudan, des milliers de cadavres et un risque d’épidémie

Pris dans la guerre qui oppose Abdel Fattah al-Burhane à Hemetti, les habitants de Khartoum doivent faire face à un nouveau danger. Des milliers de corps se décomposent dans les rues de la capitale, exposant la population à un risque sanitaire majeur. 

Dans la cour de l’Université Al-Jazira, transformée en abri, à Khartoum, le 8 juillet 2023. © AFP

Publié le 8 août 2023 Lecture : 1 minute.

Les combats entre l’armée et les paramilitaires au Soudan, qui font rage depuis quatre mois, ont laissé derrière eux des milliers de cadavres en décomposition, ce qui fait craindre la propagation d’épidémies, a alerté, le 8 août, l’ONG Save the Children.

L’impossibilité d’enlever ces cadavres en raison des combats et le manque d’électricité, qui ne permet plus au système de réfrigération des morgues de la capitale de fonctionner, exposent doublement les habitants à des maladies contagieuses. « Des milliers de cadavres se décomposent dans les rues de Khartoum alors que les morgues sont saturées et font face à des coupures de courant », souligne l’ONG.

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Hôpitaux pillés

Sur les 89 principaux hôpitaux de la capitale, 71 sont hors service, et ceux qui restent opérationnels sont souvent la cible d’attaques ou de pillages. Depuis le début de la guerre, le 15 avril, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a recensé 53 attaques contre des structures de soins, qui ont coûté la vie à 11 personnes.

Depuis des mois, les ONG martèlent que le temps presse car les eaux stagnantes de la saison des pluies, qui a débuté en juin, favorisent les épidémies (paludisme, choléra, dengue…). Des cas de choléra et de rougeole ont été détectés dans différentes régions du pays.

Plus de 3 900 morts

Ces dernières semaines, les combats se sont intensifiés à Khartoum, où l’armée de l’air pilonne des zones résidentielles, visant les bases installées depuis plusieurs années par les paramilitaires, lesquels répliquent avec des drones.

La guerre opposant l’armée, dirigée par le général Abdel Fattah al-Burhane, aux Forces de soutien rapide (FSR), du général Mohamed Hamdan Daglo (« Hemetti »), a déjà fait plus de 3 900 morts, selon l’ONG Acled, et plus de 4 millions de déplacés et réfugiés, selon le dernier bilan annoncé, le 8 août, par l’ONU.

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(Avec AFP)

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