En RDC, Martin Fayulu fait cavalier seul dans la dernière ligne droite
Au sein d’une opposition divisée, Fayulu refuse pour l’instant de déposer des candidatures pour les élections du 20 décembre, tout en se disant partie prenante d’un processus électoral dont il dénonce le manque de transparence. Mais ira-t-il jusqu’à renoncer à la présidentielle ?
N’allez pas parler de « boycott » à Martin Fayulu. Alors qu’il dénonce depuis plusieurs mois le processus électoral, qu’il juge « corrompu », et qu’il refuse pour le moment d’aligner des candidats pour les scrutins prévus le 20 décembre, l’opposant maintient mordicus qu’il reste candidat à la prochaine élection présidentielle. « Le mot de boycott n’a jamais fait partie de notre vocabulaire », nous a-t-il assuré lors d’un entretien téléphonique, le 7 août. « Je suis candidat pour le scrutin présidentiel de décembre 2023. Mais nous irons aux élections crédibles, transparentes, impartiales, inclusives et apaisées. »
La précision peut sembler superficielle. Mais si le patron du parti Engagement pour la citoyenneté et le développement (Ecidé) prend soin d’insister sur ce point, c’est qu’il sait qu’à cinq mois des élections, sa stratégie déroute. Depuis plusieurs semaines, il se trouve dans une position d’équilibriste. S’il refuse de parler de « boycott », il assume pour l’instant de ne pas impliquer de candidats dans un processus qu’il estime non-transparent, se plaçant, de fait, en retrait de celui-ci.
« L’audit est un torchon »
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