Un parti politique propose des mesures de répartition des pouvoirs et des richesses

Le parti de l’alliance pour la justice et la démocratie/mouvement de renouveau (AJD/MR) de Moktar Ibrahima Sarr a distribué un mémorandum lors des états généraux de la démocratie contenant ce qu’il a appelé  » des dispositions préalables à prendre, allant dans le sens de l’apaisement », a appris APA, sur place.

Publié le 31 décembre 2008 Lecture : 1 minute.

Parmi les propositions présentées dans le document, figurent l’amélioration des conditions de retour et de réinsertion des déportés et le bouclage du processus avant la fin de la transition.

Le parti a appelé aussi au règlement du passif humanitaire, la prise en charge des veuves et des orphelins, le rétablissement dans leurs fonctions et l’indemnisation de tous les fonctionnaires, militaires, paramilitaires arbitrairement licenciés et l’éradication de l’esclavage.

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Ces dispositions, estime l’AJD, sont de nature à corriger les erreurs politiques commises depuis l’indépendance de la Mauritanie (1960) et accentuées par le régime de Maaouya Ould Sid’Ahmed Taya (1984-2005), notamment les conséquences des évènements des années 1986-1991.

Evoquant la durée de la transition, le document précise que la transition devra prendre le temps nécessaire pour régler tous les problèmes déjà cités dans le cadre d’un gouvernement d’union nationale qui doit, entre autre, veiller sur la correction "des disparités existant au niveau des médias d’Etat entre les communautés et mettre en œuvre la loi sur la libéralisation des ondes".

S’agissant de la constitution, l’AJD propose des amendements constitutionnels permettant de redéfinir dans la loi fondamentale, l’identité de la Mauritanie, à savoir son caractère islamique, africain, arabe, Halpulaar, Soniké et Wolof, de proclamer l’officialisation des langues nationales (Pulaar, Soninké et Wolof) et de donner au français le statut de langue de travail d’ouverture.

Les amendements comportent aussi la définition d’un mécanisme institutionnel pour le partage du pouvoir entre les communautés, notamment la création de poste de vice-président issu de la communauté différente de celle du président et le partage des hautes fonctions militaires et civiles. Au sujet de l’organisation des élections, l’AJD propose la révision du fichier électoral, l’interdiction des candidatures indépendantes et de permettre aux mauritaniens de l’extérieur, de participer à tous les scrutins.

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