En Côte d’Ivoire, le général Gaston Ouassénan Koné est décédé
Le général à la retraite, vice-président du Parti Démocratique de Côte d’ivoire (PDCI) et proche de l’ancien président Henri Konan Bédié, est décédé le mardi 8 août à Abidjan.
Gaston Ouassénan Koné est décédé à l’âge de 84 ans ce mardi 8 août dans une clinique d’Abidjan. La disparition de ce général à la retraite marque la chute d’un autre baobab de la scène politique ivoirienne, une semaine après celle de son compagnon Henri Konan Bédié, ancien président de la République et du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI). Originaire de la région du Hambol, dans le centre-nord du pays, Ouassénan Koné avait eu une longue carrière militaire avant de se lancer en politique.
Il est en effet l’un des premiers officiers ivoiriens. Alors lieutenant, il avait hissé le premier le drapeau ivoirien le jour de l’accession du pays à l’indépendance, en 1960. Félix Houphouët-Boigny, dont il fut un temps le pilote d’hélicoptère, lui avait également confié la création de la Garde républicaine. Nommé secrétaire d’État à la Sécurité en 1974, à l’âge de 35 ans, il deviendra ministre de ce département deux ans plus tard. Gaston Ouassénan Koné a par la suite été ministre dans plusieurs gouvernements sous Houphouët puis sous Bédié.
Le « casseur de marches »
Réputé direct et peu loquace, il était également connu comme le « casseur de marches », organisées notamment par les mouvements syndicaux. Lorsqu’il quitte le gouvernement en 1990, il est nommé ambassadeur en Argentine par Houphouët. À sa retraite militaire en 2000, il se lance ouvertement en politique et devient député de Katiola, sa ville natale. Il a un temps assuré la présidence du groupe parlementaire du PDCI. Après le refus du parti d’intégrer le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) et le départ de nombreux cadres, il fait partie de ceux sur qui Bédié s’appuie pour assurer la survie de son parti en 2018.
Deux ans plus tard, lors de la crise électorale de 2020, l’opposition appelle à la désobéissance civile. S’en suit un blocus de la résidence d’Henri Konan Bédié. Une fois le blocus levé, c’est accompagné de Ouassénan Koné que l’ancien président rencontre Alassane Ouattara afin de renouer la confiance. Le décès du coordonnateur des vice-présidents, populaire au sein du parti, est un nouveau coup dur pour le PDCI. Il intervient dans un contexte où le parti cherche à maintenir son unité après la disparition de son président.
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