En RDC, de Mobutu à Tshisekedi, l’AS Vita Club au cœur du pouvoir
Solidement installés dans le paysage sportif national depuis 1935, les Verts et Noirs déchaînent les passions dans les quartiers populaires de l’est de Kinshasa et ont toujours été dirigés par des proches des chefs d’État successifs.
L’AS Vita Club avant un match de Ligue des champions de la CAF face au Zamalek, en avril 2013, au stade des Martyrs, à Kinshasa. © Montage JA : JUNIOR D. KANNAH/AFP
POUVOIR ET BALLON ROND, QUAND LE FOOTBALL S’INVITE EN POLITIQUE (4/6) – Dans les rues de Léopoldville, la capitale du Congo belge, il flotte ce jour-là comme un parfum de révolution, de révolte. Celle d’un peuple en quête d’indépendance. Nous sommes le 4 janvier 1959. Dans un contexte politique bouillant, l’Association sportive Vita Club affronte la formation de Mikado, une équipe de la compagnie aérienne belge Sabena, en demi-finale de la quatrième coupe du gouverneur du Congo belge, Léon Pétillon.
La rencontre se déroule au stade Tata-Raphaël, en hommage à Raphaël de la Kethulle, ce missionnaire belge à l’origine de la création du club en 1935. L’enceinte est pleine à craquer. Ils sont environ 40 000 à assister au match. Quelques semaines auparavant, les deux formations s’étaient déjà affrontées en championnat, avec une victoire 3-1 pour Mikado.
