Les états généraux insistent sur l’organisation unique d’une élection présidentielle
Des participants aux états généraux sur la démocratie en Mauritanie ont insisté sur la nécessité d’organiser seulement l’élection présidentielle et de laisser les autres institutions du pays achever leur mandat, a appris APA de source proche de la réunion.
C’est ainsi qu’au niveau de l’atelier sur le calendrier électoral, organisé dimanche un participant, Fall N’Guissali directeur général de l’Agence mauritanienne d’exécution des travaux d’intérêt public pour l’emploi (AMEXTIPE) estime qu’il est « urgent d’organiser rapidement une élection présidentielle pour mieux délimiter les fonctions du président de la République et définir ses rapports avec le parlement ».
Il a justifié cette proposition par le fait que « la situation économique difficile que traverse la Mauritanie ne lui permet pas d’organiser d’autres élections ».
De son côté, M. Abdoulaye Demba Diop ingénieur d’Etat des eaux et forêts a précisé qu’il ne sert à rien « de précipiter l’organisation d’une élection bâclée sous la pression étrangère ».
Il y a, selon lui, des ‘’préalables importants’’ qu’il faut régler comme le passif humanitaire et celui économique pour que ceux qui ont pillé ce pays répondent de leur crime.
Au niveau de l’atelier sur la supervision et l’observation des élections, certains participants ont suggéré la révision des listes électorales et l’introduction des changements constitutionnels à même d’asseoir les bases d’une véritable démocratie. S
’agissant de l’atelier sur les pouvoirs publics, M. Sghair Ould M’Bareck, ancien Premier ministre de Maaouya Ould Sid’Ahmed Taya (1984-2005) a demandé aux pouvoir publics d’encadrer, d’organiser et de financer les partis politiques, estimant que certaines formations politiques ne peuvent être qualifiés que de « partis cartables ».
Les débats se sont déroulés dans un climat fraternel et serein permettant à chacun d’exposer librement son opinion.
Ouverts samedi à Nouakchott, les états généraux sur la démocratie vont durer jusqu’au 5 janvier prochain.
La rencontre a notamment pour objectif de permettre aux représentants des partis politiques, de la société civile, des notables et des religieux de débattre de l’organisation des pouvoirs publics, des institutions politiques, de la place de l’institution militaire, des partis politiques.
Ils discuteront également du rôle de la société civile, de l’organisation des élections, de la supervision et de l’observation des élections et du calendrier électoral qui déterminera les grandes lignes des futures consultations électorales avec étude de leur nature.
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