La lauréate des MTW 2008 rêve de décloisonner la musique au Kenya
La musicienne kenyane Wahu Kagwi a crée la sensation en remportant le Prix MAMAZ des MTV, à Abuja, au Nigeria, redonnant ainsi une nouvelle dimension à la musique dans son pays.
2008 avait été, jusqu’ici, une mauvaise année pour la plupart des musiciens kenyans en raison de la violence postélectorale ayant secoué le pays, en janvier et février, à la suite du scrutin présidentiel controversé.
Au point que les productions musicales ont été rares. Parmi les rares artistes ayant mis des œuvres sur le marché, surtout lors du dernier trimestre de cette année, figure Wahu Kagwi.
Bien qu’ayant démarré sa carrière en 2000, sortant successivement trois singles («Niangalie », « Esha » et « Liar »), c’est cinq ans plus tard qu’elle a connu le succès avec sa célèbre chanson « Sitishiki », produite par la Maison Ogopa DJ’s IA Pioneer de Nairobi.
Son mariage avec la star de la musique kenyane, Nameless, loin de l’éloigner de la scène, comme le redoutaient d’aucuns, lui a, au contraire, servi de catalyseur.
Agée aujourd’hui de 28 ans, Wahu Kagwi a réussi à ravir la vedette à son principal rival, Amani, une autre célébrité kenyane.
Sa chanson « Sweet Love », dédiée à sa fille Nyakweya Tomiso, a fait un tabac et a contribué pour beaucoup à sa consécration. Le message délicat accompagné par les paroles et le rythme ont fait aimer la chanson à pratiquement toutes les tranches d’âge.
En conséquence, Wahu n’a presque jamais quitté le hit parade des chanteurs à l’occasion des événements de cette année. L’irruption de Wahu dans la musique kenyane ne s’est cependant pas faite sans anicroches.
Wahu a souvent été dissuadée de prendre ses activités musicales au sérieux. «On me disait souvent sois réaliste, il vaut mieux obtenir un bon emploi de col blanc respectable », a-t-elle rappelé aux journalistes à son retour du Nigeria.
Prenant cela comme une motivation, Wahu dit qu’elle a décidé d’aller à l’encontre des idées préconçues et de poursuivre ses ambitions musicales.
Son talent l’a non seulement projeté sur les devants de la scène musicale, mais a aussi facilité ses déplacements à travers le monde pour des tournées internationales, partager les scènes avec d’éminentes icônes de la musique internationale telles que Sean Paul et Wayne Wonder.
Wahu a prouvé que « malgré les raz de marée qui, souvent, emportent souvent nos aspirations, les rêves ne se réalisent que si on essaie ».
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