Procès de François Beya : va-t-on juger le fantôme de « Fantomas » ?
Un an après avoir bénéficié d’une liberté provisoire assortie d’une autorisation d’aller se faire soigner à l’étranger, l’ancien conseiller spécial en matière de sécurité du président congolais Félix Tshisekedi n’est toujours pas rentré. Et son procès a repris le 9 août à la Haute Cour militaire.
Ce mercredi 9 août, l’actualité congolaise était une nouvelle fois judiciaire. Le procès de François Beya, ancien conseiller spécial de Félix Tshisekedi, a en effet repris en l’absence du principal intéressé, toujours en exil en France, officiellement pour recevoir des soins médicaux. Mais l’ancien sécurocrate du président était au cœur des débats. Ses co-accusés – le colonel David Cikapa, son secrétaire particulier, Guy Vanda, mais aussi le brigadier Tonton Twadi Sekele, le commissaire supérieur principal Lily Tambwe Mauwa et le lieutenant-colonel Pierre Kalenga Kalenga – ont ainsi demandé une libération provisoire, requête à laquelle la cour a promis de répondre dans les prochains jours.
« Il est injuste de garder les présumés complices en détention, alors que vous avez accordé la liberté provisoire au principal accusé [François Beya], qui continue à se faire soigner à l’étranger », a plaidé devant la Haute Cour militaire l’un des avocats de Lily Thambwe. Le 19 août 2022, soit trois jours après avoir lui-même obtenu une libération provisoire, François Beya a en effet quitté le pays à bord d’un Falcon 900 affrété par le président de la République du Congo, Denis Sassou Nguesso, dont il est proche. Sur la base d’un rapport des experts médicaux sollicités par la Cour militaire, il allait alors officiellement recevoir des soins à l’étranger.
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