Démarrage à Nouakchott des Etats généraux de la démocratie

  Les travaux des états généraux de la démocratie (EGD), organisés par la junte au pouvoir depuis août 2008 en Mauritanie, ont débuté samedi au centre des conférences internationales de Nouakchott pour étudier les modalités d’une élection présidentielle anticipée.

Publié le 27 décembre 2008 Lecture : 2 minutes.

Au milieu de la journée, sous un vent frais et des mesures de sécurité draconiennes, les participants ont commencé à pénétrer dans la salle de conférence pour prendre part à ce forum sur lequel les espoirs sont fondés pour faire sortir la Mauritanie de la crise engendrée par le putsch du 6 août contre le premier président mauritanien élu démocratiquement après 30 ans de régime militaire.

L’évènement a débuté par une minute de silence à la mémoire des martyrs palestiniens, suite aux raids aériens israéliens de ce samedi matin. Dans sont mot d’ouverture, le général, Mohamed Ould Abdel Aziz, président du haut conseil d’Etat (junte) a renouvelé son engagement à respecter les résultats auxquels les participants aux EGD vont parvenir.

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Il a également invité ceux-ci à réfléchir sur un mécanisme permettant d’éviter tout blocage ou déviation des institutions constitutionnelles. Selon les organisateurs, 900 personnalités et 26 pays représentants les cinq continents participent à ces assises supervisées par un comité de 11 membres.

Ce comité est présidé par un ancien ministre de Moktar Ould Daddah (premier président de la Mauritanie) et membre de la CENI 2005-2007, et comprend des ministres, des parlementaires et des maires.

Mercredi dernier, le général Mohamed Ould Abdel Aziz, président de la junte avait promis d’organiser une « réflexion libre et transparence » pour laquelle seuls les politiciens sont invités, sans ingérence des militaires.

Sont invités à prendre aux EGD, d’après le Premier ministre, Moulaye Ould Mohamed Leghdaf, les acteurs politiques et les forces vives du pays pour parvenir à «des solutions consensuelles à la crise de l’institution présidentielle dans les meilleurs délais ».

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Le front national pour la défense de la démocratie (coalition des partis opposés au putsch) boycotte ce forum, estimant qu’il vise à légitimer le coup de force du 6 août, se refusant ainsi de prêter le flanc au fait accompli.

Le putsch a eu pour conséquence la suspension de la Mauritanie de l’Union africaine et le gel de l’aide extérieure à ce pays d’Afrique de l’Ouest. Se pliant à une pression internationale très accentuée, le général Mohamed Ould Abdel Aziz a libéré le président déchu, avec comme conséquence directe l’appui de l’Espagne, de la France et de l’Allemagne aux EGD.

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