Les délestages intempestifs d’électricité suscitent la grogne

Depuis trois semaines, des perturbations sont enregistrées dans le secteur de distribution de l’électricité au Cameroun, avec d’interminables coupures qui n’obéissent à un aucune programmation.

Le mouvement de contestation le plus vif a été observé vendredi à l’université de Douala, où des étudiants qui sont régulièrement sollicités par la photocopie des documents ont du mal a se faire servir du fait des délestages.

"Cette situation devient de plus en plus intenable puisqu’on ne sait plus à quel moment l’électricité est disponible ou pas, vocifèrent des étudiants qui n’excluent pas d’organiser « une manifestation de contestation populaire si ces perturbations perdurent ». Outre des administrations, le secteur qui paie le lourd tribut des délestages est celui des cybercafés où l’on fait état d’une baisse drastique des recettes, faute d’électricité.

Certains promoteurs des cybercafés déclarent avoir acheté des groupes électrogènes, de même que des tenanciers des cabarets ont opté pour ce procédé en vue de faire face aux coupures d’électricité.

De nuit comme de jour, les coupures d’électricité sont régulières et longues, et durent généralement entre quatre, six et huit heures. La firme américano-camerounaise AES SONEL, chargée de la production, du transport, de la distribution et de la commercialisation de l’énergie électrique justifie ces « perturbations passagères » par les travaux d’entretien en cours sur le réseau de distribution électrique.

Une raison qui a du mal à convaincre des consommateurs, d’autant que « depuis six ans que les Américains ont racheté l’ex société nationale d’électricité, ces coupures reviennent tout le temps en cette période de l’année », soutiennent-ils.