Un universitaire zimbabwéen appelle à une grande coopération en vue de la formation du gouvernement continental

La formation d’un gouvernement confédéral d’ici 2015 risque de n’être qu’un projet chimérique à moins que tous les dirigeants africains n’acceptent les avantages d’une plus grande coopération continentale, a estimé un universitaire zimbabwéen.

Publié le 25 décembre 2008 Lecture : 1 minute.

Le professeur de science politique de l’Université zimbabwéenne, le Dr Joseph Kurebga a constaté le manque d’unité chez les africains, qui, dit-il, milite contre le noble objectif de création d’un gouvernement confédéré dans sept ans.

« Pour commencer, nous ne voyons pas le niveau de coopération prévu sur le plan du regroupement communautaire économique régional, qui constitue les fondements sur la voie du gouvernement de l’Union africaine », a-t-il déploré.

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« Je ne pense pas que les avantages de l’unité continentale soient bien appréciés en Afrique. Il doit y avoir un facteur d’attraction devant encourager les pays africains à coopérer plus entre eux », a-t-il ajouté.

L’UA a formé une équipe ministérielle en 2007 pour étudier la meilleure forme que doit prendre le gouvernement continental. Cette initiative a été prise après qu’un sommet de l’UA qui s’est tenu en juillet 2007 au Ghana, consacré à la discussion sur le gouvernement continental a échoué dans son objectif de finaliser le sujet sur fond de désaccords concernant diverses questions.

Kurebga a cité les affinités politico-économiques de la plupart des pays africains à leurs anciennes puissances coloniales comme principal facteur de la lenteur notée sur la voie du gouvernement de l’UA. « Les pays tendent à être très divisés par les anciennes puissances coloniales qui continuent d’exercer beaucoup d’influence sur les pays africains », a-t-il observé.

L’Afrique doit renforcer les échanges intracontinentaux comme un des moyens de promouvoir une plus grande coopération entre les Etats et de changer les perceptions qui ont vu beaucoup de pays du continent se tourner vers l’extérieur lorsqu’il s’agit du commerce.

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« Il faut examiner les choses fondamentales telles que le commerce entre les pays africains pour se rendre compte de la faible coopération entre eux. Le commerce intra-africain, par exemple, tend à se tourner de plus en plus vers l’extérieur, ce qui signifie que nous n’avons pas amélioré les capacités de nos économies à faire des échanges entre eux-mêmes » a révélé Kurebga.

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