L’Allemagne appelle la classe politique mauritanienne à participer aux Etats généraux de la démocratie

Berlin, après l’Espagne et la France, a exprimée à Nouakchott cette position par la voix de son ambassadeur de la RFA à Nouakchott, SEM Eberhard Schanze, lors d’une conférence de presse.

Le diplomate allemand a souligné qu’il « revient aux hommes politiques mauritaniens de faire recours aux dialogue dans le but de parvenir à une solution concertée permettant de sortir de cette situation ». Il a ensuite fait remarquer que cette solution »ne tombera pas du ciel et n’émanera pas de l’étranger », relevant que le soutien du chef de file de l’opposition au changement témoigne de la particularité du cas de la Mauritanie.

Le rôle de l’Allemange est d’appuyer le processus de sortie de crise, a ajouté Eberhard Schaze. L’ambassadeur a indiqué que son pays est favorable à la libération du président déchu et le retour à la légalité constitutionnelle conformément à l’article 96 de la convention de Cotonou tout en respectant la souveraineté et la spécificité de chaque pays.

Au sujet des sanctions économiques contre la Mauritanie, le diplomate a révélé que son pays avait exprimé sa réserve par rapport aux sanctions, estimant que son impact ne sera senti que par les innocents.

«L’Allemagne n’a pas suspendu les projets de développement qu’elle finance dans des domaines vitaux comme la pêche et l’agriculture mais s’est contentée de la suspension de nouveaux engagements", a-t-il ajouté.

L’ambassadeur a, enfin, exprimé son intention de participer aux états généraux de la démocratie, prévus le 27 décembre 2008.

Le président déchu et la coalition de partis politique qui le soutient ont, à plusieurs reprises, écarté la participation à ce forum censé définir les modalités d’une élection présidentielle en 2009.