En Libye, fragile cessez-le-feu à Tripoli après des combats meurtriers entre deux milices

Vingt-sept personnes ont été tuées et une centaine d’autres blessées lors d’affrontements violents dans le sud-est de la capitale libyenne. Les combats ont éclaté dans la nuit du 14 août au 15 août entre la brigade 444 et la force Rada.

Le chef du gouvernement libyen d’unité nationale, Abdulhamid Dabaiba, accompagné du ministre libyen de l’Intérieur, Imad Trabelsi, en déplacement dans la banlieue sud-est de Tripoli, le 16 août 2023, après les affrontements. © Gov. of National Unity of Libya / Anadolu Agency via AFP

Publié le 16 août 2023 Lecture : 2 minutes.

Vingt-sept personnes ont été tuées et une centaine d’autres blessées lors d’affrontements violents qui ont opposés, du 14 août au 15 août, deux groupes armés influents dans la banlieue sud-est de Tripoli, a indiqué mercredi 16 août le Centre de médecine d’urgence (CMU). Dans un « bilan provisoire » publié dans la nuit du 15 au 16 août sur Facebook, cette agence qui gère les secours dans l’ouest de la Libye a fait état de 27 morts et 106 blessés dans ces affrontements à l’arme lourde.

Selon la même source, 234 familles ont pu être secourues et extraites, ainsi que plusieurs dizaines de médecins ou infirmiers étrangers, bloqués depuis la nuit du 14 au 15 août dans des zones de combats au sud de la capitale. Trois hôpitaux de campagne et une soixantaine d’ambulances ont été mobilisés pour secourir les blessés et évacuer les civils vers des zones plus sûres.

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Brigade 444 vs force Rada

Les combats à l’arme lourde et moyenne ont éclaté dans la nuit du 14 au 15 août, après l’arrestation, le 14 août, du colonel Mahmoud Hamza, commandant de la brigade 444, par la force Rada. Aucune information n’a été donnée jusqu’à présent sur les raisons de son arrestation. Les affrontements opposant la brigade 444 à la force Rada se sont poursuivis jusqu’à la soirée du 15 août dans plusieurs secteurs des banlieues sud-est de la capitale libyenne, où des tirs aveugles ont touché des zones habitées.

Ces deux groupes sont parmi les plus influents à Tripoli, où siège l’un des deux gouvernements qui se disputent le pouvoir dans un pays miné, depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, par des divisions alimentées par la prolifération de groupes armés aux allégeances mouvantes.

Tard dans la soirée du 15 août, le « conseil social », formé de notables et de personnalités influentes de Soug el-Joumaa, secteur du sud-est de Tripoli et fief de la force Rada, a annoncé être parvenu à un accord avec le chef du gouvernement siégeant à Tripoli, Abdelhamid Dabaiba, pour transférer le colonel Mahmoud Hamza à une « partie neutre », sans le numéro.

Dans un communiqué lu à la télévision par son doyen, ce conseil a indiqué qu’une désescalade et un cessez-le-feu suivront cette mesure, ce qui a permis un retour au calme dans la nuit du 15 au 16 août à Tripoli.

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(Avec AFP)

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