Hommage à Miriam Makeba

  La radio algérienne a rendu un hommage à la chanteuse sud-africaine, Miriam Makeba (1932-2008), décédée le mois de novembre dernier, en organisant lundi soir à Alger, un spectacle en présence de plusieurs personnalités dont l’ambassadeur d’Afrique du Sud en Algérie, M. Mzuvukile Maqetuka.

Publié le 23 décembre 2008 Lecture : 2 minutes.

Lors de cet hommage à titre posthume à la célèbre interprète de "Mama Afrika", un court métrage de 26 minutes, retraçant le parcours de la défunte, intitulé « Miriam Makeba, un parcours, un combat, un icône », a été diffusé.

Les images de Makeba « joyau de la terre africaine » lors du premier festival panafricain d’Alger en 1969 et sa visite en Algérie en 1972, à l’occasion du 10e anniversaire de l’Indépendance, ont « ému » l’assistance, laquelle a été, par ailleurs, gratifié par des chants africains de la défunte, interprétés par deux chorales algérienne et africaine. Le directeur général de l’Entreprise nationale de la radiodiffusion sonore (ENRS), M. Tewfik Khelladi a qualifié Makeba de « symbole pour tout un continent, mais aussi pour l’humanité entière », soulignant que « sa lutte infatigable contre l’apartheid et le racisme a fait d’elle un symbole ». « Par son engagement et par son art, elle a montré la plus authentique, la plus juste, la plus vraie de la dignité, du courage et de la grandeur qui sont les marques les plus profondes de notre personnalité africaine », a affirmé M. Khelladi.

la suite après cette publicité

Le directeur général de l’ENRS a également fait référence au message de condoléances du chef d’Etat algérien, relevant qu’«en l’histoire de la personne de Miriam Makeba se concentre l’histoire de l’Afrique, histoire faite d’injustices, de souffrances et de déni d’humanité ». De son côté, M. Maqetuka a relevé sa « reconnaissance au rôle révolutionnaire joué par le gouvernement et le peuple de la République algérienne en soutenant Makeba en particulier et la guerre de libération menée par le peuple sud-africain durant une période des plus sombres des civilisations humaines », à savoir l’apartheid et le colonialisme.

L’ambassadeur sud-africain a également cité le président Bouteflika qui a affirmé, au lendemain du décès de la chanteuse, que « dans le giron des Frantz Fanon, Aimé Césaire et tant d’autres lumières qui ont éclairé notre route combattante, elle (Makeba) a fait sa part de travail en donnant de la voix à l’Afrique et de la chaleur à la nuit froide qui nous était faite ».

Makeba est décédée le 9 novembre 2008, suite à un malaise cardiaque en Italie, juste après avoir chanté pour le jeune auteur de "Gomorra", Roberto Saviano, menacé de mort par la mafia locale.

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

Contenus partenaires