Côte d’Ivoire, Guinée, Mali… Les entreprises tunisiennes face au risque de boycott

À l’heure où l’image du pays se ternit en raison des violences contre les migrants africains, Tunis ambitionne d’augmenter le volume des échanges commerciaux avec l’Afrique subsaharienne à l’horizon 2025.

L’usine de fabrication de tubes d’acier et de galvanisation du groupe Poulina à Radès, en août 2005. La compagnie est présente aussi bien dans le domaine de l’agriculture et de l’agroalimentaire que dans l’acier, la céramique, l’informatique, l’électroménager, la distribution et l’hôtellerie. © SIMON ISABELLE/SIPA

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Publié le 17 août 2023 Lecture : 4 minutes.

Rafles, arrestations et expulsions. Le traitement hostile réservé aux migrants subsahariens par les forces de sécurité tunisiennes fait planer le spectre des appels au boycott du pays du jasmin. Alors que des stars de la scène musicale française, notamment Gims et Bigflo & Oli, ont annoncé boycotter la Tunisie, c’est dans la sphère des affaires que le pays risque de perdre (encore) du terrain.

Med Oil Company, Comar, Studi

« Aujourd’hui, la situation ne ressemble pas à la première crise [durant laquelle les produits tunisiens ont fait l’objet d’appels au boycott en mars après les déclarations controversées de Kaïs Saïed, NDLR], mais nos partenaires sont mécontents du sort réservé aux migrants subsahariens », concède un homme d’affaires tunisien qui souhaite conserver l’anonymat. Très actif sur le continent, notre interlocuteur évoque, toutefois, « une position assez délicate » et « une défiance à l’égard des produits tunisiens » dans certains pays comme le Mali, le Burkina Faso ou encore la Guinée, malgré des répercussions économiques « très limitées ».

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