En Algérie, l’oasis de Djanet attire de plus en plus de touristes occidentaux

Relancé après le Covid par une politique plus souple de délivrance des visas, le tourisme dans le sud algérien confirme sa bonne forme cette année.

Près de Djanet, dans le massif du Tassili N’ Ajjer, parc national et classé au patrimoine mondial de l’Unesco, en Algérie. © Philippe ROY / Aurimages via AFP

Publié le 18 août 2023 Lecture : 2 minutes.

« Une paix intérieure », « le repos total » : Djanet, oasis du Sahara algérien, attire de plus en plus de touristes étrangers, désireux de se ressourcer et de découvrir un paysage désertique unique au monde. Depuis la mise en place, en 2021, d’un système de visas obtenus à l’arrivée, plus de 4 000 étrangers, selon des chiffres de médias locaux, ont visité Djanet, à 2 300 km au sud-est d’Alger, et ses alentours, dont le Tassili n’Ajjer.

En 1982, le Tassili n’Ajjer avait été reconnu comme un site appartenant au patrimoine culturel mondial ainsi qu’au patrimoine naturel mondial. Quatre ans plus tard, l’Unesco avait également ajouté ce site féérique à la liste des réserves de biosphère.

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Paysage lunaire

Le parc national du Tassili n’Ajjer est caractérisé par un paysage lunaire, ponctué de « forêts de rochers » de grès érodé, des formations géologiques aux couleurs oscillant entre l’orange et le noir, qui font la joie des photographes au coucher du soleil. « Si l’on vient une fois à Djanet, on est obligé d’y retourner. C’est exactement ce qui s’est produit pour moi. Là, je suis avec deux amis, ils n’ont qu’une envie, c’est de revenir au plus vite », confie Karim Benacine, un touriste français de 57 ans.

Le Tassili, vaste plateau de plus de 70 000 km2, abrite aussi « l’un des plus importants ensembles d’art rupestre préhistorique du monde, avec plus de 15 000 dessins et gravures », explique l’Unesco sur son site. Ces peintures permettent de suivre depuis 6 000 ans avant Jésus-Christ jusqu’aux premiers siècles de l’ère chrétienne, « les changements du climat, les migrations de la faune et l’évolution de la vie humaine aux confins du Sahara », souligne l’Unesco.

Rebond post-Covid

En 2021, lors de l’épidémie de Covid-19 qui a lourdement pesé sur l’industrie touristique mondiale, les autorités algériennes ont décidé de promouvoir le tourisme saharien, en permettant aux étrangers d’avoir leur visa à l’aéroport d’arrivée dans le sud du pays, et en ouvrant une ligne directe Paris-Djanet.

Dans le Sahara algérien, district sud de Djanet, massif de Tadrart, sur le plateau d’El Berij. © ONLYWORLD.NET via AFP

Dans le Sahara algérien, district sud de Djanet, massif de Tadrart, sur le plateau d’El Berij. © ONLYWORLD.NET via AFP

Abdelkader Regagda, directeur d’agence de tourisme à Tamanrasset, localité importante du sud algérien située à 700 km à l’ouest de Djanet, est reconnaissant aux autorités d’avoir ouvert « une grande ligne de tourisme de l’Europe vers le sud algérien ». À Djanet, « les circuits sont nombreux et divers », assure ce guide, organisateur d’excursions aux alentours de l’oasis.

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Tourisme national

En 2022, plus de 2 900 étrangers de 35 nationalités différentes, en majorité des Occidentaux, ont séjourné à Djanet, contre 1 200 la première année où l’Algérie a facilité l’obtention de visas. À ces visiteurs, l’an passé, il faut ajouter 17 000 Algériens qui ont succombé au charme de cette localité du désert.

Pour Samira Ramouni, 41 ans, une psychologue venue d’Alger, séjourner dans cette oasis, « c’est [retrouver] une paix intérieure, c’est un repos total, c’est être déconnecté, à la recherche du calme, c’est aussi apprendre de nouvelles choses, se ressourcer, recharger les batteries pour pouvoir recommencer le parcours du combattant ».

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(Avec AFP)

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