Fin des travaux du dialogue politique inclusif centrafricain

APA Bangui (Centrafrique) Le dialogue politique inclusif (DPI) centrafricain s’est achevé, samedi à Bangui, sur une note de satisfaction générale et un appel du président gabonais Omar Bongo Ondimba à la communauté internationale pour qu’elle aide la Centrafrique à mettre en œuvre le programme économique et social adopté par ce forum qui avait pour but de réconcilier et d’apporter la paix dans ce pays confronté à des mutineries militaires et à une instabilité chronique dans le nord et le nord-est.

Publié le 20 décembre 2008 Lecture : 2 minutes.

«Je vous encourage donc fraternellement à tout mettre en œuvre pour une application effective de vos résolutions», a déclaré le président Bongo Ondimba, s’adressant aux protagonistes de la crise centrafricaine, à la clôture des travaux du DPI. «Il vous appartient désormais de faire violence sur vous-même avec tous les fils de la République centrafricaine pour que la confiance chasse la méfiance, pour que l’intérêt et l’intégrité du pays soit préservée», a ajouté le chef de l’Etat gabonais, qui préside le comité ad hoc de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) sur les questions centrafricaines. «Il est bon d’être dirigé par un mauvais gouvernement de son pays que par un bon gouvernement de l’extérieur», a-t-il dit, citant le leader indien Mahatmah Ghandi, apôtre de la non violence. Pour sa part, le président centrafricain François Bozizé a exprimé sa satisfaction totale pour les résultats auxquels a abouti le forum. «Je suis totalement satisfait des résultats de ce dialogue politique inclusif qui nous a permis de discuter directement et franchement des divergences qui nous ont longtemps opposés mais qui aujourd’hui sont aplanies grâce à ces assises de réconciliation nationale et de paix pour notre pays», a déclaré Bozizé. «Les recommandations du dialogue politique inclusif, considéré par l’opinion nationale et internationale comme le dialogue de la dernière chance, qui m’ont été remises, seront mises en œuvre progressivement», a-t-il ajouté. Le chef de l’Etat centrafricain s’est engagé à «tout mettre en œuvre pour préserver la paix et la stabilité de notre pays afin de permettre son développement économique et social». De son côté, l’ancien président Ange Félix Patassé a invité les acteurs politiques centrafricains à prendre ensemble la résolution d’appliquer sans complaisance les différentes recommandations adoptées au nom du peuple centrafricain par toutes les délégations au dialogue politique inclusif». «Je suis très content et entièrement satisfait des conclusions de ce forum de réconciliation et je suis convaincu que la paix s’est installée à compter de ce jour sur l’ensemble de notre territoire», a déclaré Patassé, qui a proposé la création d’un comité de surveillance des acquis du DPI, comprenant le président Bozizé, l’ancien président André Kolingba et lui-même, en plus du comité de suivi regroupant toutes les parties centrafricaines et les représentants de la communauté internationale dont la mise en place a été recommandée par le DPI. «Le comité de surveillance aura non seulement à contrôler l’application des recommandations mais jouera aussi un rôle d’apaisement des tensions dans le cadre d’application ou de l’interprétation de certaines disposition des recommandations», a expliqué l’ancien chef de l’Etat renversé par Bozizé. Quelque 200 délégués ont pris part aux travaux du DPI qui ont duré quinze jours et au cours desquels ont été examinés et analysés les obstacles à l’avènement d’une paix durable en République centrafricaine.

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