Poupette Kenza visée par une amende de 50 000 euros
Déjà accusée d’abus de confiance dans une collecte de fonds destinés à un orphelinat situé au Maroc, l’influenceuse franco-marocaine se voit maintenant reprocher par la justice française d’avoir fait la promotion d’un produit interdit à la vente dans l’Hexagone.
L’une des plus populaires influenceuses sur les réseaux sociaux français, Poupette Kenza, à laquelle Jeune Afrique avait consacré un article à la fin du mois de juin, est visée par une amende de 50 000 euros dans une affaire distincte de celle déjà évoquée dans nos colonnes, a confirmé la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF). De son vrai nom Kenza Benchrif, la jeune femme de 23 ans, mère de deux enfants, filme abondamment son quotidien et compte 1,6 million d’abonnés sur Snapchat, 1,1 million sur TikTok et 1 million sur Instagram.
L’influenceuse, basée à Rouen jusqu’à son déménagement à Dubaï il y a quelques jours, avait dès mercredi publié sur Snapchat le courrier officiel l’informant d’une procédure lancée à son encontre « pour ne pas avoir indiqué la véritable intention commerciale des contenus pour lesquels [sa] société a reçu une contrepartie ». Il lui est reproché d’ « avoir donné l’impression que la vente d’un blanchisseur de dents de marque Crest 3D White est licite alors qu’il est interdit sur le territoire français. Des pratiques commerciales trompeuses », selon ce courrier.
Vendredi, la DGCCRF a confirmé à l’AFP qu’à la « suite d’une enquête réalisée » par des agents de la Direction départementale de la protection des populations (DDPP) du Calvados « sur le compte Snapchat de Poupette Kenza, une procédure pénale rédigée à l’encontre de la société gérant son compte a été transmise au parquet de Rouen avec une proposition de transaction qui a été validée par le procureur de la République de Rouen pour un montant de 50 000 euros ».
« En cas de refus » par l’influenceuse de cette transaction pénale (une procédure visant à éviter sa comparution devant un tribunal), « le parquet se saisira de ce dossier », est-il précisé.
« J’ai trop les nerfs »
Dans la foulée de sa publication mercredi, l’influenceuse avait affirmé qu’elle allait refuser cette proposition de transaction, postant plusieurs commentaires, écrits ou en vidéo : « J’ai trop les nerfs c’est du vol », « J’ai envie de vomir », ou encore « Je suis bien contente de partir » (à Dubaï).
La semaine dernière, la DGCCRF avait déjà enjoint à quatre influenceuses de « cesser des pratiques commerciales trompeuses » sur les réseaux sociaux, leur reprochant de ne pas avoir indiqué « le caractère publicitaire » de vidéos ou « stories » pour lesquelles elles avaient été rémunérées ou avaient reçu une contrepartie.
Le 1er juin, le Parlement avait adopté un texte pour réguler les pratiques des quelque 150 000 influenceurs qui seraient présents en France. Le texte prohibe notamment la promotion de la chirurgie esthétique et interdit ou encadre fortement la promotion de plusieurs dispositifs médicaux.
(avec AFP)
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