Le cinéaste sénégalais Ousmane William Mbaye pose son regard sur l’Afrique et Obama

"Je pense que l’élection de Obama constitue un « happy end », dans la mesure, où elle marque l’aboutissement de la longue lutte des noirs », engagée depuis des générations par d’illustres devanciers, dont Angla Davies, les Black Panthers, Marin Luther King etc, a rappelé le cinéaste sénégalais.

Ousmane William Mbaye martèle avec force : « Obama n’est pas un dieu. Il est le fruit d’une longue lutte », avec « l’avantage d’être jeune et d’avoir inscrit sa campagne dans la mondialisation ».

Barack Obama a été élu sans avoir eu besoin de plaider en fonction de la discrimination. Il s’est contenté de jouer la carte américaine, plutôt que celle raciale, la carte de son parti plutôt que la cause spécifique du ghetto, où il ne s’est même pas rendu durant la campagne électorale, a insisté Mbaye.

Le cinéaste sénégalais, qui était aux Etats-Unis, « il y a quelques mois », indique avoir alors constaté une effervescence autour de celui qui n’était encore que le sénateur de l’Illinois,ce qui lui aurait fait dire que « si Obama gagne ce serait un grand pas de l’humanité ».

Analysant l’intérêt que pourrait avoir pour le continent, l’élection d’un Noir, Mbaye voit « un message aux Africains, qu’ils peuvent et doivent croire en eux. Malheureusement, a-t-il souligné, l’afro-pessimisme existe encore chez les Africains, qui « ont toujours la peur de prendre des initiatives ».

La réaction positive, Ousmane William Mbaye l’attend des Jeunes, dont il affirme qu’ils n’ont plus de complexe (d’infériorité) et que "peu importera, ce que Obama va faire ; qu’il soit un bon ou un mauvais Président des Etats-Unis, son élection va contribuer à faire avancer les consciences après avoir donné la preuve que tout est possible dans la vie".