Au Niger, Bazoum, Tiani et les milliards de la discorde
Le général Abdourahamane Tiani a renversé le 26 juillet le président Mohamed Bazoum. Le premier s’est autoproclamé chef de l’État, tandis que le second refusait toujours, au 22 août, de démissionner. Si l’épilogue de leur histoire n’est pas connu, celle-ci n’en est pas à son premier rebondissement.
LES SECRETS D’UN COUP D’ÉTAT (2/3) – Mohamed Bazoum a-t-il voulu limoger Abdourahamane Tiani ? Contacté par Jeune Afrique, le chef de l’État renversé le 26 juillet assure qu’il n’en est rien et qu’il ne prévoyait aucunement de se séparer du chef de la garde présidentielle, nommé en 2011 par Mahamadou Issoufou. Mais les relations entre les deux hommes s’étaient dégradées depuis de longs mois. Si Mohamed Bazoum ne l’avait pas formalisé, le général se savait sur un siège éjectable. Avant lui, le chef d’état-major des armées, Salifou Mody, avait été remplacé. La Direction générale de la documentation et de la sécurité extérieure avait elle aussi changé de patron, avec l’arrivée à sa tête d’un proche du président, Rabiou Daddy Gaoh.
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