Le TPIR condamne à vie l’homme présenté comme le cerveau du génocide
Le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) a condamné à vie le Colonel Theoneste Bagosora, présenté comme le cerveau du génocide de 1994, dans lequel plus d’un million de personnes ont été tuées en l’espace de 100 jours, a appris APA auprès du TPIR.
Publié le 18 décembre 2008 Lecture : 1 minute.
Deux autres officiers militaires ont été condamnés par le TPIR pour leur rôle présumé dans les tueries de plusieurs milliers de personnes en 1994, selon la même source.
Ce sont l’ex commandant de la région militaire de Gisenyi, le Lieutenant-colonel Anatole Nsegiyumva et l’ex commandant du bataillon paramilitaire de l’aéroport international de Kigali, le Major Alloys Ntabakuze.
Le Tribunal, basé à Arusha en Tanzanie, a accusé Bagosora, ainsi que trois anciens officiers supérieurs militaires de génocide, de crimes contre l’humanité, de crimes de guerre et de complot de génocide. Le troisième accusé, ancien chef des opérations militaires, le Général de Brigade Gratien Kabiligi, a été acquitté.
Le TPIR a ordonné sa libération immédiate. Le procès, dirigé par le président du tribunal, Hassan Bubacar Jallow, a déclaré que Bagosora, ancien Directeur de cabinet au ministère de la défense, avait assuré la direction des affaires militaires et politiques du Rwanda après l’assassinat de l’ancien Président Juvenal Habyarimana lorsque son avion avait été abattu.
Cependant, Bagosora a immédiatement fait appel du jugement. Le tribunal avait auparavant reconnu le beau-frère d’Habyarimana, Protais Zigiranyirazo, dit « Monsieur Z » coupable de génocide et l’avait emprisonné à 55 ans de prison.
Il aurait été membre du fameux Réseau Zéro, escadron de la mort, qui a tué des centaines de milliers de Tutsis et leaders de l’opposition au cours des années qui ont mené au génocide.
Le TPIR, mis en place par le Conseil de Sécurité de l’ONU en Novembre 1994, a jusque-là condamné 31 suspects et acquitté cinq autres. Son mandat devrait s’achever l’année prochaine.
