Présidentielle au Gabon : l’opposition appelle à ignorer les législatives

La coalition d’opposition Alternance 2023 dénonce la mise en place d’un bulletin de vote unique pour la présidentielle et les législatives.

Albert Ondo Ossa, le leader de la principale coalition d’opposition du Gabon, Alternance 2023, lors d’une réunion de campagne à Libreville, le 20 août 2023. © Steeve JORDAN / AFP

Publié le 21 août 2023 Lecture : 1 minute.

La principale coalition de l’opposition au Gabon, qui s’est ralliée derrière un unique candidat pour défier le président sortant Ali Bongo Ondimba à l’élection présidentielle du 26 août, a appelé ses partisans à ignorer les législatives qui se tiendront le même jour.

Lors d’un meeting à Libreville retransmis en direct sur les réseaux sociaux le 20 août, les leaders de la plateforme Alternance 2023, qui a désigné Albert Ondo Ossa comme son « candidat consensuel », ont exhorté quelques milliers de partisans survoltés à « ne voter que pour le président » et à « sacrifier » leur vote pour l’Assemblée nationale.

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Les ténors de l’opposition y ont de nouveau accusé le pouvoir d’avoir instauré au dernier moment un bulletin de vote unique pour la présidentielle et les législatives. Une « manœuvre » destinée, selon eux, à favoriser la réélection d’Ali Bongo Ondimba, au pouvoir depuis 14 ans, et son tout-puissant Parti Démocratique Gabonais (PDG).

« Bulletin inique »

Le Centre gabonais des élections (CGE), qui régit les scrutins, l’a imposé il y a un mois : la personne qui voudra voter dans sa circonscription pour un député sera obligée de voter, avec le même bulletin, pour le candidat de son parti à la présidentielle, ou inversement.

Or Ondo Ossa, un indépendant, ne représente aucun parti et il n’aura donc pas de candidat pour les législatives sur son bulletin, ce qui obligera l’électeur qui choisit de voter pour lui à l’élection présidentielle à renoncer à voter pour un député. L’opposition dénonce un « bulletin inique » bafouant « la liberté de vote » et la séparation des pouvoirs. Albert Ondo Ossa a assuré qu’en cas de victoire, il dissoudrait la nouvelle Assemblée nationale pour de nouvelles législatives.

(Avec AFP)

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