La Francophonie déplore l’insuffisance en Afrique de neutralité dans les consultations électorales
Le représentant du Secrétaire général de la Francophonie, Mme Christine Dessouche, a déploré à Cotonou, l’incapacité des structures électorales en Afrique, à offrir des garanties suffisantes d’indépendance et de neutralité dans les consultations électorales.
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«Les différents systèmes des CENA, CENI, CEMI, CEI et CEN, ont été crées dans un contexte international favorable aux politiques de désengagement de l’Etat, en réaction à la disqualification dont ont fait rapidement l’objet les administrations traditionnellement en charge de l’organisation des élections », a-t-elle rappelé.
Elle a déploré le dysfonctionnement de ces structures. Ces structures, a ajouté Christine Dessouches, ont été jugées dans nombre de pays, incapables d’offrir des garanties suffisantes d’indépendances et de neutralité, propres à inspirer la confiance des partis politiques.
Selon elle, le rôle et la structuration des partis sont allés croissants parallèlement à l’existence d’une société civile de mieux en mieux organisée sur le continent. Mme Dessouche s’exprimait à l’ouverture du séminaire sur «les structures électorales en Afrique : évolutions comparatives et perspectives ».
Elle a indiqué que le souci de juguler les risques de dérives allié à l’impératif d’affermissement constant de la démocratie, a incité de nombreux Etats sur le continent à initier une réflexion de fond propre à identifier les outils de réformes substantielles susceptibles d’apporter des réponses appropriées.
«Ainsi en a–t-il été, à titre d’exemple, de la décision du président Yayi Boni, de confier dès avril 2006, au lendemain de son élection, à un comité d’experts indépendants, le soin de dresser un état des lieux dans ce domaine et d’émettre les recommandations allant dans le sens d’un renforcement des acquis démocratiques », a-t-elle précisé.
L’organisation de la Francophonie en partenariat avec le gouvernement béninois, organise du jeudi au samedi prochain, un séminaire sur «les structures électorales en Afrique : évolutions et perspectives ».
Cette rencontre qui a regroupé une quarantaine de responsables des structures ou administrations de gestion des élections, des représentants des partis politiques et de la société civile est essentiellement destiné à appréhender au plus près le sens des réformes réalisées ou en perspective.
Cette rencontre vise également à prendre la mesure précise des avantages comparés des systèmes ainsi, que de véritables causes des difficultés rencontrées, celles-ci provenant pas nécessairement de tel ou tel vice de conception, mais pouvant relever du comportement des acteurs dans un contexte politique donné.
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