Aux origines de la divination marocaine
Si l’islam condamne fermement la pratique de la sorcellerie, il reconnaît son existence et a intégré une part de magie. Au Maroc, pays multiculturel de tradition soufie, confrérique et maraboutique, cette magie semble avoir pris une ampleur inédite.
MAROC, TERRE DE MAGIE ET DE SORTILÈGES (1/3) – Le Maroc, royaume de la sorcellerie ? C’est en tout cas une réputation – ou un cliché – tenace. En 1926, l’historien français Georges Hardy – directeur de l’Instruction publique, des Beaux Arts et des Antiquités au Maroc de 1919 à 1925 – écrivait déjà : « Dans toute l’étendue des pays musulmans, le royaume est toujours passé pour la terre des sorciers par excellence. »
L’écrivain casablancais Jalal El Hakmaoui va plus loin et estime que « dans l’inconscient collectif des Moyen-Orientaux, les Marocains sont des exégètes, des grammairiens et des fqihs dont le savoir est associé à une science occulte ». Sans doute parce que la culture marocaine, à la fois amazighe, juive, arabe et africaine, et sa spiritualité d’inspiration soufie demeurent sources de mystère au Moyen-Orient et butent sur l’orthodoxie identitaire et religieuse des pays du Golfe. D’ailleurs, pour celles et ceux qui y croient, c’est justement ce patchwork culturel qui ferait de la magie marocaine l’une des plus puissantes au monde.
Les clichés ont la peau dure
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