Le président mauritanien déchu: « j’ai usé de tous les moyens pour épargner au pays une crise politique »
Le président élu et déchu mauritanien, Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi, a affirmé dans un document publié dans le journal indépendant « Calame», qu’il a usé « de tous les moyens pour épargner (son) pays d’une crise politique ».
Le chef d’Etat, qui a été renversé par les officiers qu’il venait de limoger, a expliqué que deux d’entre eux, les généraux Mohamed Ould Abdelaziz et Mohamed Ould Ghazouani, "sont sortis de leur réserve par rapport à la conduite de la politique générale du pays", après la formation du gouvernent qu’il considérait comme "un tournant politique majeur pour l’exercice du pouvoir en Mauritanie".
"Ils se sont investis pour faire tomber le gouvernement et par la suite mettre en œuvre leur coup d’Etat contre le président de la république", a-t-il ajouté.
Il a affirmé que son tombeur, l’actuel chef de l’Etat, le général Abdelaziz, a dit est "qu’il n’aurait jamais accepté d’être démis de ses fonctions, même si cela devait le conduire à faire couler le sang de soldats mauritaniens".
Le président déchu a aussi rejeté des rumeurs, faisant de lui le dauphin des généraux, leur candidat et leur exécutant.
Au sujet de ses rapports avec les militaires (ancien conseil militaire pour la démocratie et la justice), le président réaffirme qu’il n’a jamais eu de rapport avec ceux-ci, qu’il était venu en Mauritanie en 2003 et avait décidé de se présenter à la présidentielle de son propre gré.
Il a souligné qu’il n’avait comme moyen pour contrecarrer le complot des généraux que de les démettre de leurs fonctions.
Au plan socio-économique, le président a annoncé avoir réalisé un projet de développement soutenu par le groupe consultatif de Paris, réalisé une croissance économique de 5 ,9%, impliqué la femme dans la vie active de l’Etat, autorisé le retour des réfugiés mauritaniens au Sénégal et engagé des réformes dans le système éducatif.
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