Un diplomate tunisien condamné par contumace à huit ans de réclusion criminelle en France

Le diplomate tunisien, Khaled Ben Saïd, jugé devant les assises du Bas-Rhin, a été condamné par contumace à huit ans de réclusion criminelle, a appris APA à Paris auprès des organisations de défense des droits de l’ homme qui s’étaient constituées parties civiles dans ce procès.

Publié le 16 décembre 2008 Lecture : 1 minute.

L’ancien vice-consul de Tunisie à Strasbourg (Est de la France) était jugé pour des actes de « tortures et de barbarie par personne dépositaire de l’autorité publique » commis en 1996 dans son pays sur la personne de Zoulaika Gharbi, une ressortissante tunisienne.

M. Ben Saïd était à l’époque commissaire de police dans la ville de Jendouba (Nord-ouest de la Tunisie) et aurait tenté, en usant de la torture, d’extorquer à sa victime des informations concernant son époux réfugié en France et soupçonné d’appartenir à El Nahdha, une mouvance islamiste hostile au président tunisien, Zine El Abedine Ben Ali.

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La plaignante qui vit actuellement en France avec sa famille avait déposé en 2001 auprès des juridictions françaises alors que le diplomate tunisien était vice-consul de son pays à Strasbourg.

En son absence puisqu’ayant fui la France dès l’ouverture de l’information judiciaire, Khaled Ben Saïd a été reconnu coupable d’avoir donné des ordres à ses subalternes sans avoir directement participé à la torture de Mme Gharbi.

Il a ainsi été condamné à huit ans de réclusion criminelle par la cour d’assises qui, au nom du principe de la compétence universelle en la matière, s’est à nouveau déclarée compétente pour statuer sur cette affaire.

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