Coups d’État : pourquoi nul n’est à l’abri, par François Soudan
De Dakar à Kinshasa en passant par Abidjan et Yaoundé, nul ne sait exactement ce qui se passe dans la tête des grandes muettes, dont aucun chef d’État ne peut jurer de la fidélité inoxydable.
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François Soudan
Directeur de la rédaction de Jeune Afrique.
Publié le 30 août 2023 Lecture : 6 minutes.
« Le respect de la souveraineté signifie ne pas autoriser les actions anticonstitutionnelles, les coups d’État et la destitution du pouvoir légitime. »
Vladimir Poutine
J’ignore si Abdourahamane Tiani, dernier avatar en date de la camarilla d’officiers putschistes sahéliens des années 2020, a lu Curzio Malaparte et sa Technique du coup d’État, petit bréviaire toxique et nonagénaire à l’usage des amateurs de prise du pouvoir par la force. À dire vrai, j’en doute, même si le pronunciamento du 26 juillet au Niger semble tout droit sorti des pages de l’auteur italien : minorité conspiratrice, surprise totale, rapidité d’exécution, passivité puis ralliement du reste de l’armée, faiblesse des dispositifs anti-coups d’État… Tout y était, ou presque, à Niamey comme hier à Bamako, Conakry et Ouagadougou, comme aujourd’hui, semble-t-il, à Libreville.
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