Le maréchal Haftar invite une délégation russe en Libye
Le vice-ministre russe de la Défense a discuté de coopération militaire avec les hommes du clan Haftar, qui a eu recours au groupe Wagner dans sa lutte pour le pouvoir en Libye.
Une délégation de responsables militaires russes, menée par un vice-ministre de la Défense, est arrivée le 22 août en Libye sur invitation du maréchal Khalifa Haftar, l’homme fort de l’Est du pays. « Au cours de la visite, il est prévu de discuter des perspectives de coopération dans la lutte contre le terrorisme international et d’autres questions d’action commune », a indiqué le ministère russe de la Défense sur Telegram.
La délégation est menée par le vice-ministre Iounus-Bek Ievkourov, ex-dirigeant de la République russe à majorité de musulmane d’Ingouchie, qui avait été brièvement retenu par les combattants de Wagner dans le QG militaire de Rostov-sur-le-Don (sud) lors de leur rébellion en juin. Au cours de cette visite « officielle », la délégation russe a eu des entretiens avec les chefs des états-majors des Forces armées arabes libyennes (FAAL), sous le commandement du maréchal Haftar, a indiqué Ahmad al-Mesmari, son porte-parole, dans un communiqué.
Formation et maintenance des armes
Les deux parties ont examiné leur « coopération et coordination » concernant la « formation et la maintenance des armes et équipements russes que possède le commandement général qui les considère comme la colonne vertébrale de l’armement de l’armée nationale libyenne », selon ce communiqué. La Russie mène depuis plusieurs années une offensive diplomatique en Afrique pour y supplanter les puissances occidentales traditionnelles. Isolée sur la scène internationale et en quête d’alliés, elle a multiplié ces efforts depuis son assaut contre l’Ukraine en février 2022.
Khalifa Haftar, qui s’oppose au gouvernement libyen basé à Tripoli (ouest) reconnu par l’ONU, a notamment eu recours à des combattants du groupe paramilitaire russe Wagner lors d’une tentative ratée de s’emparer de la capitale libyenne en 2019-2020. Selon des experts, quelques centaines de combattants de Wagner se trouvent toujours dans le pays pour assurer la sécurité de bases militaires et infrastructures pétrolières.
(Avec AFP)
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