Le pays sur le point de réviser sa Constitution

Le gouvernement zimbabwéen envisage de publier au journal officiel un projet de loi portant révision de la Constitution qui donnerait effet à la matérialisation d’une proposition de gouvernement d’union, a révélé le quotidien étatique zimbabwéen, The Herald.

Publié le 13 décembre 2008 Lecture : 1 minute.

Le journal a par ailleurs déclaré que des responsables du parti au pouvoir (ZANU pf) ont révélé que le président Mugabe sera obligé d’organiser de nouvelles élections dans les deux ans à venir si ce projet de loi n’était pas adopté. Les négociateurs du parti de Mugabe, la ZANU/PF, et des deux factions du Mouvement pour le Changement Démocratique (MDC) de l’opposition, ont approuvé le projet de loi y a deux semaines.

Toutefois, le président Mugabe et les chefs des factions du MDC, Morgan Tsvangirai et Arthur Mutambara, n’ont pas encore ratifié ce projet de loi. "Sans gouvernement inclusif, le bon fonctionnement de l’actuel partage du pouvoir est peu probable, étant donné que la ZANU PF contrôle l’exécutif et dispose de la majorité au sénat, alors que les deux factions du MDC détiennent la majorité à l’Assemblée nationale », a précisé le journal.

la suite après cette publicité

Le négociateur en chef du ZANU pf, par ailleurs ministre de la justice, Patrick Chinamasa, a déclaré que les partis politiques rivaux doivent s’assurer que le projet de loi est adopté. "Autrement dit, le pays devra organiser de nouvelles élections », a-t-il dit. "S’il n’est pas soutenu, le projet de révision de la Constitution numéro 19 périra. Au cas où la collaboration que nous envisageons n’est pas réalisée, il sera indispensable d’organiser de nouvelles élections harmonisées," a ajouté M. Chinamasa. Mugabe a laissé entendre samedi dernier que le Zimbabwe pourrait être forcé d’organiser de nouvelles élections si le blocage sur le partage de portefeuilles du cabinet entre les trois principaux partis n’est pas levé.

Le ZANU pf et le MDC de M. Tsvangirai se disputent l’attribution des principaux ministères, des gouverneurs provinciaux et des ambassadeurs. Les efforts pour former un gouvernement d’unité sont dans l’impasse depuis un mois alors que M. Tsvangirai est en exil forcé en Afrique du sud et au Botswana d’où il a lancé une initiative diplomatique pour obliger le président Mugabe à accepter un partage "équitable" du pouvoir.

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

Contenus partenaires