La préfecture de Douala ferme une vingtaine de sites de prostitution et de proxénétisme

Le préfet du département de Wouri, qui englobe la ville de Douala, a ordonné la fermeture des sites de mondanité, à l’instar des cabarets ou des débits de boisson tournés vers des activités pornographiques, de proxénétisme et de trafic des stupéfiants, a appris APA sur place.

Publié le 12 décembre 2008 Lecture : 2 minutes.

La décision qui entre en vigueur dès «publication» devrait permettre, selon l’autorité préfectorale, de «lutter contre la dépravation des mœurs et la délinquance juvénile ». Nouvellement nommé à la tête de la préfecture de Douala qui compte près de trois millions d’habitants, dont 50 pour cent de jeunes de moins de 25 ans, Bernard Okalia Bilai qui effectue actuellement une « tournée de prise de contact », a souligné la nécessité pour la jeunesse de Douala, de «travailler pour gagner sainement sa vie, au lieu de se détruire dans l’alcool, la prostitution et le proxénétisme ».

L’application de cette mesure qui se fera de concert avec les forces de l’ordre se veut «contraignante et sans équivoque », a insisté l’autorité administrative. Les contrevenants, a-t-on appris, s’exposent à des sanctions pécuniaires pouvant aller jusqu’à 2 millions de francs CFA d’amende et à des peines d’emprisonnement de six mois à trois ans fermes. Dans la ville de Douala, il existe au vu et au su de tout le monde, des lieux de mondanité propices à la consommation de l’alcool, de la drogue, du sexe et du vol, à l’instar du carrefour baptisé à juste titre «j’ai raté ma vie », où des jeunes, jusqu’aux adolescents se livrent au commerce des stupéfiants et de sexe, à l’instar du strip-tease et du proxénétisme, et où les pédophiles et les homosexuels recrutent facilement des partenaires.

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Selon des témoignages concordants, il suffit de se prémunir de 500 francs CFA pour trouver une partenaire pour une relation protégée, tandis que les rapports sans préservatifs se négocieraient entre 1000 et 2000 francs CFA. Les forces de l’ordre qui ont parfois procédé à des rafles, relâchent aussitôt les mis en cause, d’autant que les propriétaires leur verseraient d’importants pots-de-vin. En réaction à la décision de l’autorité, les tenanciers de ces débits de boisson qui affirment « payer les impôts et employer de dizaines de personnes », ont décidé de manifester en signe de contestation contre «l’autoritarisme du préfet », surtout en cette période de fin d’année où ils réalisent de bonnes affaires.

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