La justice pénale internationale supplée à la vacuité des lois nationales
Ce n’est pas de la duperie que de coopérer avec la justice pénale internationale mais plutôt, «un signe de pragmatisme en vue de faire en sorte que l’impunité ne soit plus une constante africaine» a déclaré dans un entretien avec APA, Raphaël Kopessoua, le Secrétaire général de la Fédération Syndicale des Travailleurs de la Communication (FSTC) de Centrafrique.
Ceux qui militent, coopèrent ou incitent à coopérer avec cette justice internationale, savent parfaitement qu’il y a deux balances d’inégale pesée ; selon que l’on soit Africain ou non» reconnaît Raphaël Kopessoua également Conseiller en Communication et Nouvelles technologies à la Primature.
«Mais que faut-il choisir ? Entre l’impunité la plus totale de criminels et autres potentats qui infantilisent le peuple d’Afrique et des militants, même sélectifs, qui vous réclament un champ d’expérimentation, pour faire en sorte que cela puisse cesser un jour, tout attentisme pourrait s’apparenter au fatalisme». «Dans de telles conditions, il est mieux indiqué d’adhérer à la justice internationale parce que ce qui fait le malheur de l’Afrique, c’est que nous n’avons pas une justice intérieure crédible et capable de poursuivre nos coupables en cas de crimes massifs ou de grands détournements de fonds publics».
«Nous ne pouvons qu’appuyer cette justice internationale, même boiteuse, dans l’espoir qu’elle viendrait nous aider dans la poursuite de ces criminels économiques qui pillent nos Etats et en feront presque des patrimoines familiaux, aussi longtemps qu’ils n’auront de compte à rendre à personne». «S’ils sont poursuivis et jugés et l’argent détourné rapatrié, cela aidera énormément nos pays à sortir de leurs difficultés". Raphaël Kopessoua, trouve enfin fantastique, «l’élection historique d’un Africain à la Maison Blanche».
L’Afrique faut-il le rappeler, est le berceau du monde et quelle que soit la stigmatisation et l’humiliation, il est évident que ses fils ont commencé encore une fois, à se relever comme ils l’avaient fait hier après les longues nuits successives de l’esclavage, de la colonisation, des injustices et discriminations multiformes. Cette consécration de l’Américain d’origine kenyane Barack Obama, est "une légitime fierté pour les Africains ; c’est davantage le signe d’une renouveau ; même s’il ne faut rien exagérer dans les attentes à venir".
«Ce que nous devons demander à Obama, c’est d’être simplement très regardant par rapport à l’évolution politique de l’Afrique. Il faut qu’il pense à aider cette Afrique là contre ses faux amis, à retrouver les rêves de sa jeunesse par de nouvelles impulsions en faveur justement d’une organisation politique rénovée" conclut Kopessoua.
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