Au Sénégal, la fin inexorable de Yewwi Askan Wi
La principale coalition de l’opposition sénégalaise finira-t-elle par imploser ? La mise à l’écart de Khalifa Sall lors d’une rencontre avec le khalife général des mourides peut le laisser craindre.
De gauche à droite, Déthié Fall, Ousmane Sonko, Aida Mbodji et Khalifa Sall à un rassemblement de l’opposition sénégalaise Place de l’Obélisque à Dakar, le 8 juin 2022. © SEYLLOU / AFP
De la visite rendue, le 22 août, au khalife général de la confrérie mouride par neuf représentants de la Conférence des leaders de Yewwi Askan Wi (YAW), la principale coalition de l’opposition sénégalaise, un symbole restera. À cette occasion, Serigne Mountakha Bassirou Mbacké a remis à la délégation des dattes destinées au leader des Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef), Ousmane Sonko, lui demandant solennellement de mettre un terme à sa grève de la faim entamée le 31 juillet.
Une information politique de première importance est en revanche passée relativement inaperçue à cette occasion. Khalifa Sall, le représentant de Taxawu Sénégal au sein de la Conférence des leaders de YAW, ne faisait pas partie de la délégation alors que son parti est l’un des principaux piliers de la coalition. Et pour cause : « Nous n’avions pas été invités ni même consultés, indique à JA Moussa Taye, le conseiller politique de Khalifa Sall. Nous avons appris la nouvelle dans la presse après cette audience avec le khalife général. »
Divorce
