Au Cameroun, pourquoi l’Assemblée nationale est au bord de la faillite

Après l’alerte donnée par ses questeurs, le président de la chambre basse du Parlement a crée un comité chargé d’évaluer sa situation financière pour éviter le défaut de paiement. Jeune Afrique remonte aux origines de la crise.

Le député Abba Kabbir Kamsouloum, aussi questeur de l’Assemblée nationale. © DR

Franck Foute © Franck Foute

Publié le 25 août 2023 Lecture : 5 minutes.

L’éruption a fini par se produire. Après des mois de spéculations et de rumeurs, la situation délétère des finances de l’Assemblée nationale est finalement apparue au grand jour. L’ampleur de la situation a été mise en lumière par le député Abba Kabbir Kamsouloum qui, dans un courrier adressé au président de la chambre Cavayé Yeguié Djibril le 17 juillet dernier, faisait, pour la première fois depuis trois ans, un état des finances de la représentation nationale.

Dans cette note confidentielle que Jeune Afrique a pu consulter, l’élu du Logone-et-Chari (aussi questeur de l’Assemblée) dresse un tableau critique des finances de l’institution, endettée à hauteur de 22 milliards de francs CFA. Le même document indique que trois quarts des 29,6 milliards de francs CFA du budget qui lui a été alloué pour l’exercice 2023 ont été consommés en six mois seulement et surtout, que l’instance fait face à un déficit budgétaire de l’ordre de 2,7 milliards, dont 1,8 pour les cinq premiers mois de l’année en cours.

Il s’agit principalement du paiement des indemnités de session de députés ou encore des salaires de son impressionnant personnel.

Vers une cessation de paiement ?

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