Pour Macron, la France doit « réduire significativement l’immigration »
Alors que le Parlement français doit débattre à la rentrée d’une nouvelle loi sur le sujet, le président estime dans une interview que si le pays n’est pas « submergé par l’immigration », la situation n’est toutefois « pas tenable ».
Dans un entretien à l’hebdomadaire Le Point, Emmanuel Macron appelle à « réduire significativement l’immigration, à commencer par l’immigration illégale », et annonce que le gouvernement reprendra « à la rentrée » son projet de loi sur le sujet plusieurs fois reporté depuis un an, sans exclure d’ « enrichir le texte » au Parlement.
« Est-ce qu’on est submergés par l’immigration ? Non. C’est faux de dire cela. Cela dit, la situation que nous connaissons n’est pas tenable et nous devons réduire significativement l’immigration, à commencer par l’immigration illégale. Nous avons une obligation de résultat », a déclaré le président de la République dans cet entretien mis en ligne le 23 août.
« Pour ce faire, il faut mieux protéger nos frontières extérieures, européennes, car rappelons-le, la France n’est pas un pays de première entrée en Europe mais surtout d’immigration secondaire pour des étrangers entrés par un autre pays de l’Union européenne », poursuit Emmanuel Macron. « On doit par ailleurs aussi être plus efficace dans l’application du droit d’asile, dévoyé par les réseaux de passeurs. C’est au cœur du projet de loi préparé par le gouvernement », ajoute le chef de l’État.
Darmanin à la manœuvre
« En résumé oui, il faut réduire l’immigration, mais il faut continuer en parallèle d’agir par l’école, l’intégration, l’autorité, la République. Et l’économie. Quand vous avez 10 % de chômage pendant des années, vous n’intégrez pas », a conclu le président français.
Il annonce également que Gérald Darmanin va reprendre le projet de loi immigration. « Nous allons, avec la Première ministre, Elisabeth Borne, mandater dès la rentrée le ministre de l’Intérieur pour repartir du projet du gouvernement, échanger avec toutes les forces d’opposition qui vont dans ce même sens et construire un projet le plus efficace possible. C’est le ministre qui aura à faire cheminer, entre le Sénat et l’Assemblée, un texte pour avoir des résultats. Si pour cela il faut enrichir le texte du gouvernement, il aura à bâtir ce chemin avec notre confiance ».
Alors que l’exécutif peine à trouver une majorité sur ce texte, le chef de l’État « pense » et souhaite pouvoir « éviter » d’avoir recours au 49-3. Mais, ajoute-t-il, « je suis aussi pour utiliser les instruments de la Constitution. Nous avons besoin de résultat et donc, si un tel texte était bloqué, il ne faut rien s’interdire ».
(Avec AFP)
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