Appel de Bongo Ondimba pour le succès du dialogue inter centrafricain

Le président gabonais Omar Bongo Ondimba a lancé un appel pathétique aux protagonistes de la crise politique en Centrafrique, pour qu’ils taisent leurs divergences en vue de la réussite du dialogue politique inclusif ouvert lundi après-midi à Bangui.

Publié le 9 décembre 2008 Lecture : 2 minutes.

«Ce dialogue politique inclusif doit être un dialogue sincère authentique, patriotique et ouvert à tous les Centrafricains», a déclaré, à l’ouverture du forum, le chef de l’Etat gabonais qui préside le comité ad-hoc de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) sur les questions centrafricaines.

«Personne d’autres de vous-mêmes ne viendra construire la République centrafricaine à votre place», a-t-il dit, soulignant que «l’avenir de votre pays est entre vos mains». «Votre mission première en participant au dialogue politique inclusif est de réussir et d’assurer sa mise en œuvre ainsi que son suivi», a-t-il encore dit, ajoutant que «le comité de suivi qui devait naître de cette rencontre doit faire en sorte que tout ce qui a été dit et décidé doit devenir une réalité pour que renaisse en Centrafrique la réconciliation et l’espoir de lendemains meilleurs».

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Le président centrafricain François Bozizé a souligné que «28 ans après le séminaire national de réflexion, la République centrafricaine, désorientée, est à la recherche de son unité et de sa dignité». «C’est pourquoi le dialogue politique inclusif ne doit pas être un autre dialogue de plus sans lendemain, mais le rendez-vous de l’intérêt supérieur de la nation», a-t-il martelé.

L’ancien président Ange-Félix Patassé a estimé, pour sa part, que «le dialogue politique inclusif est un lieu de méa culpa et repentir, de véritable et sincère pardon entre tous les enfants de la République centrafricaine». «Le véritable pardon n’est pas une faiblesse, mais une puissance qui libère de l’esclavage, de la haine viscérale qui affranchit tout sentiment de crime passionnel».

Selon Patassé, «le dialogue politique inclusif doit être l’ultime occasion de poser sans complaisance le diagnostic de la République centrafricaine depuis son accession à la souveraineté internationale, afin d’y apporter des traitements appropriés sur des bases objectives dans un climat de complémentarité et de fraternité qui a toujours caractérisé la RCA.

Pour sa part, le président de l’Armée populaire pour la restauration de la démocratie (APRD), Jean Lacques Démafouth, a demandé pardon à tous ceux à qui il aurait eu à faire du tort et déploré l’absence de certains leaders au dialogue politique inclusif.

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«J’ai un sentiment de tristesse pour ceux qui ne sont pas là aujourd’hui parmi nous et qui sont absents, surtout à cause de nos bêtises humaines», a-t-il déclaré.

«J’ai une pensée pour eux et pour tous ceux qui souffrent à cause de nos actes», a regretté M. Démafouth qui fut ministre de la défense sous Patassé.

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