Prigojine, Wagner et l’Afrique : la symphonie inachevée
Evgueni Prigojine se trouvait à bord d’un avion qui s’est écrasé, le 23 août, en Russie. La disparition du patron du groupe Wagner, confirmée par le Kremlin, constitue un tournant, pour la Russie comme pour l’Afrique.
On s’attend encore à le voir réapparaître, narguant le monde entier dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux et aussitôt reprise par tous les médias de la planète. Sourire carnassier aux lèvres, il aurait prononcé un discours bien senti, qui n’aurait eu qu’un seul but : prouver qu’il était vivant, indestructible, qu’il résistait à toutes les tempêtes, en Russie comme à l’étranger. Evgueni Prigojine n’avait-il pas survécu à l’étrange rébellion qu’il avait lancée contre l’armée russe en juin dernier ?
Abattu par l’armée russe ?
Mais, cette fois, il semble bien avoir été définitivement réduit au silence. Les autorités russes l’ont assuré : avec son bras droit, Dmitri Uktin, il était à bord de l’avion RA-02795, qui a décollé de Moscou en direction de Saint-Pétersbourg entre 16 heures et 17 heures ce 23 août et qui s’est écrasé dans une prairie au sud du village de Koujenkino, dans l’oblast de Tver. La chaîne Telegram Grey Zone, le canal officiel de Wagner, a accusé explicitement l’armée russe d’avoir abattu l’appareil avec un missile antiaérien.
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