« Contrat du siècle » en RDC : Jules Alingete vent debout contre « l’attitude » chinoise dans les négociations avec Kinshasa
L’inspecteur général des Finances est en première ligne pour dénoncer la « résistance » des entreprises chinoises dans le cadre du « contrat du siècle » et fait pression pour que les termes en soient renégociés. Jeune Afrique fait le point sur les coulisses de ces discussions « difficiles ».
Le 10 juillet, Jules Alingete sort révolté du palais de la Nation. « L’attitude des entreprises chinoises s’apparente à une forme de néo-colonialisme que la RDC d’aujourd’hui n’est plus disposée à accepter », vocifère le puissant patron de l’Inspection générale des finances (IGF). Les raisons de sa colère ? Les négociations entamées depuis fin juin entre la partie chinoise et la RDC pour le rééquilibrage du « contrat du siècle » piétinent. En cause, la résistance de la partie chinoise, alors que dans un récent communiqué, Florimond Muteba, patron de l’ONG Odep, spécialisée en finances publiques, pointait déjà « l’opacité » qui selon lui caractérise ces discussions.
Ce « contrat du siècle » n’en finit pas de défrayer la chronique en République démocratique du Congo. Fin février, le rapport de l’Inspection générale des finances dénonçait le caractère déséquilibré de ce contrat chinois signé sous Joseph Kabila en 2008. Pour rappel, à l’époque, la Chine, via le Groupement d’entreprises chinoises (GEC), a signé avec la Gécamines une convention donnant notamment naissance à la Sicomines (Société sino-congolaise des mines). La partie chinoise pouvait alors exploiter du cobalt et du cuivre en échange d’investissements dans les infrastructures. Pékin s’était notamment engagé à construire 3 500 km de routes, autant de kilomètres de chemins de fer, 31 hôpitaux de 150 lits et 145 centres de santé. Le tout pour une valeur estimée à 6,5 milliards de dollars (6 milliards d’euros) avant d’être finalement revue à la baisse à 3 milliards.
Les infrastructures se font attendre
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