NCA Rouiba veut augmenter ses capacités de production

Le numéro un algérien dans la fabrication de boissons à base de fruits, NCA Rouiba, a plusieurs projets de développement pour assurer sa croissance. Parmi eux, l’installation d’une nouvelle usine et l’internationalisation.

Slim Othmani, le président du conseil d’administration de NCA Rouiba. Le groupe est coté à la Bourse d’Alger depuis le 3 juin. © Sidali Djenidi/JA

Slim Othmani, le président du conseil d’administration de NCA Rouiba. Le groupe est coté à la Bourse d’Alger depuis le 3 juin. © Sidali Djenidi/JA

Publié le 15 novembre 2013 Lecture : 3 minutes.

À quelques jours de la communication de ses résultats du troisième trimestre, NCA Rouiba juge que son activité a fortement repris avec la rentrée sociale. « Nous avons rattrapé le retard enregistré au premier semestre », affirme Slim Othmani, le président du conseil d’administration, qui a reçu Jeune Afrique dans son siège situé dans la zone industrielle de Rouiba (22 kilomètres à l’est d’Alger). Sur les six premiers mois de l’année, la société – cotée à la Bourse d’Alger depuis le 3 juin – a réalisé un chiffre d’affaires de 2,706 milliards de dinars (24,9 millions de d’euros), une hausse de 2 % en un an.

Pour accroître ses résultats, NCA Rouiba, qui dispose d’une seule usine, souhaite augmenter ses capacités de production. Mais la disponibilité de foncier industriel est un frein à l’expansion des entrepreneurs privés : « Les terrains à Rouiba sont trop chers. L’hectare atteint 10 millions d’euros, car l’offre est inférieure à la demande », déplore Slim Othmani. Et d’ajouter : « Le gouvernement a décidé de se pencher sur cette question et nous attendons les mesures en notre faveur ». Dans l’obligation de rechercher des sites loin de son siège, Slim Othmani a trouvé des terrains dans la zone de Sétif (300 kilomètres à l’est d’Alger) et de Médéa (100 kilomètres au sud d’Alger). « Nous sommes en train de planifier des investissements dans le but de les optimiser au cours des 36 prochains mois. Nous n’avons pas encore pris de décision définitive », souligne le dirigeant.

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Par ailleurs, NCA Rouiba, qui réalise moins de 1 % de ses ventes à l’étranger, espère atteindre les 10 % d’ici à quelques années. « Notre priorité reste de satisfaire la demande nationale, mais exporter de manière récurrente est également dans notre plan de développement », souligne Slim Othmani. Pour l’heure, la société exporte quelques conteneurs en Afrique subsaharienne : en Côte d’Ivoire, au Mali, au Niger et prochainement au Bénin. En Europe, la France, qui compte une forte diaspora algérienne, est également un marché de niche. Chez ses voisins maghrébins, l’entreprise aimerait se positionner au Maroc en prenant une participation dans une société locale ou en implantant une usine afin de contourner la fermeture des frontières terrestres entre les deux pays. En Tunisie, les exportations vont reprendre dans les prochains jours, après plusieurs années d’arrêt. « Nos produits seront disponibles dans les circuits de grande distribution comme Carrefour, Géant, Magasin Général ou Monoprix. Nous verrons comment réagissent les consommateurs », explique Slim Othmani.

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Quant à la Libye, les conditions sécuritaires ne sont pas réunies pour attaquer ce marché. En attendant plus d’internationalisation, NCA Rouiba vise un chiffre d’affaires prévisionnel de 72 millions d’euros en 2014. Avec 60 % de parts de marché sur le segment des boissons à base de jus de fruit dont le packaging est en carton et 25 % dans les boissons non gazéifiées sans alcool hors eau minérale, l’entreprise est le numéro un algérien.

Bourse

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Enfin, concernant la Place financière d’Alger – moribonde en raison de la faiblesse des transactions et du manque de sociétés cotées (seulement quatre actuellement) -, Slim Othmani ne regrette pas son choix d’ouvrir son capital au public. Il permet au fonds d’investissement Tuninvest de se désengager progressivement de la société. Aujourd’hui, le capital investisseur panafricain ne détient plus qu’environ 17 % des parts de NCA Rouiba, contre 36 % quelques mois auparavant. « Pour dynamiser la Bourse d’Alger, il faut plus de titres cotés et expliquer de manière pédagogique à la population que c’est un endroit où se rencontrent l’offre et la demande d’actions », conclut Slim Othmani.

Ce n’est pas encore gagné, mais l’annonce récente de l’introduction à venir de huit entreprises pourrait donner un signal positif qui se fait désespérément attendre.

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