Délégation de la communauté internationale à Nouakchott pour trouver une solution à la crise

APA-Nouakchott (Mauritanie) Une délégation conjointe de l’Union africaine, des Nations Unies, de l’Union européenne, de l’Organisation internationale de la Francophonie, de la Ligue Arabe et de l’Organisation de la conférence islamique (OCI), est arrivée samedi à Nouakchott dans le cadre de la recherche de solution à la crise née du coup d’Etat du 6 août 2008.

Publié le 6 décembre 2008 Lecture : 1 minute.

La délégation, au sein de laquelle l’UE est représentée par l’ambassadeur de France à Nouakchott, est conduite par M. Mohamed Saleh Annadir, représentant de l’Union africaine et envoyé spécial du président de la Commission africaine. Dans l’après-midi, la mission a été reçue par le général Mohamed Ould Abdel Aziz, président du Haut Conseil d’Etat (HCE) en présence de son ministre des Affaires étrangères et de son conseiller juridique. Après 75 minutes de discussions avec le président de la junte militaire au pouvoir en Mauritanie depuis le 6 août 2008, M. Mohamed Saleh Annadir a déclaré que la communauté internationale, par l’intermédiaire du groupe de contact, avait décidé lors de sa dernière réunion du 21 novembre 2008 à Addis Abeba, l’envoi d’une mission à Nouakchott pour aider à dénouer la crise. Il a ajouté que ses collègues et lui se rendront dimanche à Lemden pour rencontrer le président déchu M. Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi, précisant que la communauté internationale se veut partie prenante de la solution et non partie du problème. M. Annadir a révélé que le groupe tiendra une réunion le 12 décembre à Bruxelles pour « évaluer les contacts et voir comment aider nos frères mauritaniens à trouver une solution permettant de dépasser cette situation ». Une autre mission française avait visité Nouakchott la semaine dernière et rencontré le chef de la junte militaire, le président déchu et le chef de fil de l’opposition. L’Union européenne avait donné à la Mauritanie un ultimatum pour rétablir l’ancien président dans ses fonctions avant le 20 novembre passé, faute de quoi elle sera soumise à des sanctions économiques. L’Union africaine avait de son côté, donné un ultimatum ayant expiré depuis le 6 octobre dernier pour rétablissement de l’ordre constitutionnel en Mauritanie. La majorité des Mauritaniens ont le sentiment que la communauté internationale finira par accepter le coup de force et que le règne de l’ancien président relève désormais du passé.

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